Commentaire
La différence de salaire entre hommes et femmes dans le secteur privé s’est réduite depuis 1994. Elle est restée relativement stable, à environ 19%, entre 2006 et 2012 pour s’atténuer à nouveau en 2018. Le salaire mensuel brut standardisé médian dans le secteur privé se montait alors à 5651 francs pour les femmes et à 6600 francs pour les hommes: cela représente une différence de salaire de 14,4%.
Selon une étude fondée sur la moyenne arithmétique, 44,3% de l’écart salarial observé en 2018 dans le secteur privé (684 francs par mois) sont inexpliqués.
Les différences salariales sont moins marquées dans le secteur public que dans le secteur privé. En 2018, le salaire mensuel brut standardisé médian dans l’ensemble du secteur public se montait à 7538 francs chez les femmes et à 8509 francs chez les hommes, ce qui représente une différence de 11,4%.
En 2018, la part inexpliquée des écarts salariaux entre les sexes (fondée sur la moyenne arithmétique) était plus petite dans le secteur public (Confédération, cantons et communes) que dans le secteur privé (37,2%, soit 602 francs par mois).
A formation égale et à situation professionnelle égale, le salaire mensuel brut standardisé médian était, dans le secteur privé, moins élevé chez les femmes que chez les hommes. En 2018, les femmes gagnaient, selon leur niveau de formation, entre 8,0% (diplôme d’enseignement) et 22,1% (hautes écoles spécialisées, hautes écoles pédagogiques) de moins que les hommes. Selon leur situation professionnelle, elles gagnaient entre 9,5% (cadres inférieurs) et 21,7% (cadres supérieurs et moyens) de moins que les hommes. Dans le secteur privé, l’écart salarial augmente avec l’âge: en 2018, les femmes de 20 à 29 ans gagnaient 6,5% de moins que les hommes de même âge. L’écart était de 7,7% chez les femmes de 30 à 39 ans, de 16% chez les femmes de 40 à 49 ans. Les femmes de 50 à 64 gagnaient 18,7% de moins que les hommes de 50 à 65 ans.
Les différences salariales entre les sexes s’expliquent entre autres par le fait que les femmes sont surreprésentées dans les professions à bas salaire. En 2018, secteurs public et privé confondus, la part des personnes salariées ayant un bas salaire (<4359 francs) était plus de deux fois plus élevée chez les femmes que chez les hommes. Les hommes, en revanche, sont surreprésentés dans les professions à haut salaire.