Indicateur de la législature: Violence domestique
Extrait de l’objectif 14: Si la population de la Suisse jouit d’un niveau de sécurité élevé, assurer la sécurité intérieure n’en relève pas moins pour le pays du défi quotidien. Le nombre réel des actes de violence, notamment de violence domestique, demeure élevé […].
Signification de l’indicateur: La criminalité compromet non seulement la sécurité individuelle de la population, elle porte généralement atteinte à la santé des victimes. La sphère domestique n’est pas exempte de violence: les infractions qui se commettent dans le cadre familial ou dans le cadre d’un couple constitué ou séparé représentent en Suisse également un problème social. Les femmes courent un risque accru d'être victimes de violence domestique, tandis que les hommes ont plutôt tendance à être victimes de violence physique dans l'espace public.
L'indicateur donne le nombre de victimes de violence physique grave (homicides consommés, tentatives d'homicides avec lésions corporelles graves, lésions corporelles graves) dans le contexte domestique enregistrées par la police. Dans ces cas de violence physique grave, le comportement en matière de dénonciations a peu d’importance sur le nombre de cas enregistrés; en effet, en cas de décès ou si l’état de la victime nécessite un traitement hospitalier, la probabilité est très grande que la police soit informée de l'infraction commise.
Objectif quantifiable: La criminalité et la violence domestique diminuent pendant la législature 2019 à 2023.
En 2021, 63 femmes ont été victimes de violence domestique grave.
Le nombre de victimes de violence domestique grave commise dans le cadre familial ou dans le cadre d’un couple constitué ou séparé et enregistrées par la police varie depuis 2009. En 2021, 63 femmes et 22 hommes ont été victimes de violence domestique grave, contre 99 femmes et 42 hommes en 2020.
Importance de la violence domestique
La relation entre le prévenu et la victime est consignée dans le cas de certaines infractions caractéristiques de la violence domestique. En 2021, auteur et victime vivaient sous le même toit dans le cas de plus de 38% des infractions de violence enregistrées par la police. Au total, 11 148victimes de violence domestique ont été enregistrées par la police, dont 70% de femmes. Une grande partie des cas de violence domestique sont des infractions de moindre gravité (p. ex. voies de fait, menaces, injures, lésions corporelles simples). La décision de dénoncer de telles infractions variant beaucoup d’un cas à l’autre, la délinquance cachée atteint un niveau élevé.
Personnes lésées selon l’âge
Si l’on considère toutes les victimes de violence domestique enregistrées par la police, on observe en 2021 de plus grandes différences liées à l’âge chez les femmes que chez les hommes. Les personnes les plus exposées à la violence domestique étaient les femmes de 25 à 39 ans. Il s’agissait majoritairement de violence au sein d’un couple. Globalement, les femmes étaient 3,3 fois plus fréquemment victimes de violence domestique dans un couple que les hommes.
Personnes violentées par leurs parents
Les personnes violentées par leurs parents (parmi les cas enregistrés par la police) sont en majorité des mineurs. En 2021, les jeunes filles mineures étaient 1,4 fois plus touchées par la violence domestique commise par les parents que les garçons mineurs. Les jeunes filles et les jeunes hommes de 10à 17 ans étaient les plus touchés par la violence domestique commise par les parents.
Personnes prévenues selon l’âge
Les hommes sont plus fréquemment enregistrés que les femmes par la police comme prévenus pour des faits de violence domestique. En 2021, ce sont les hommes de 30 à 39 ans qui étaient le plus fréquemment dénoncés.