Indicateur de la législature: Impact des publications scientifiques suisses
Extrait de l’objectif 5: La Suisse occupe une position de leader dans les domaines de la formation, de la recherche et de l’innovation (FRI) et sa réputation en tant que pôle économique et intellectuel concurrentiel n’est plus à faire. Le Conseil fédéral entend que la Suisse maintienne sa position de leader dans un contexte international marqué par un accroissement de la concurrence et de profondes mutations dues à l’avènement du numérique.
Signification de l’indicateur: La recherche, le développement et la technologie sont des moteurs importants de la capacité d’innovation et renforcent la compétitivité d’un pays. Un des principaux moyens de diffuser le savoir acquis par la recherche est la publication d’articles dans des revues scientifiques. L’effet de ces publications (ou leur impact) est mesuré par le nombre de citations dont elles font l’objet par d’autres chercheurs, ce qui permet d’estimer la place occupée par tel ou tel pays en comparaison internationale ou dans un domaine de recherche particulier. Le volume des publications importe donc peu: c’est leur effet en comparaison internationale qui est déterminant.
Cet indicateur montre l’impact des publications scientifiques suisses en comparaison internationale.
Objectif quantifiable: La Suisse reste parmi les nations de pointe dans les domaines de la science, de la recherche et de l’innovation.
Durant la période 2016 à 2020, les publications scientifiques suisses sont arrivées en troisième position mondiale des publications les plus citées.
L’impact des publications scientifiques suisses est relativement stable et se situe au-dessus de la moyenne mondiale. Sur la période de 2016 à 2020, la Suisse dépassait la moyenne mondiale de 27 points et se classait, toutes publications scientifiques confondues, au troisième rang mondial, juste derrière les Pays-Bas et la Grande-Bretagne.
Volume de publications en comparaison internationale
La Suisse a réalisé en tout 339 200 publications pendant la période de 2016 à 2020, ce qui représentait 1% du volume de publications mondial. Si l’on pondère par contre le nombre de publications par habitant, on constate que la Suisse comptait parmi les pays les plus productifs: avec 8015 publications par an et par million d’habitants, elle se plaçait au second rang, après le Danemark et devant l’Australie, la Norvège et la Finlande. Les États-Unis, le pays qui a publié le plus (19,6% du total mondial), occupait le 19e rang.
Impact par domaine de recherche
L’impact des publications suisses est nettement supérieur à la moyenne mondiale dans tous les domaines de recherche. On observe les écarts les plus importants (+ de 20 à 30 points) dans les domaines «Sciences techniques et de l’ingénieur, informatique», «Agriculture, biologie et sciences de l’environnement», «Physique, chimie et sciences de la terre», «Sciences de la vie» et «Médecine clinique», suivis du domaine «Sciences sociales et comportementales» (+ 16 points) et de celui des «Sciences humaines et arts» (+ 10 points).
Coopérations en matière de recherche nationales et internationales
Les chercheurs suisses disposent d’un réseau international. Sur l’ensemble des publications réalisées avec d’autres institutions pendant la période de 2016 à 2020, 84% ont été rédigées avec des partenaires internationaux. Cette part a globalement augmenté ces dernières années mais se stabilise actuellement. La Suisse s’est toujours placée aux premiers rangs ces dernières années en comparaison internationale. L’espace européen représentait pendant la période de 2016 à 2020 le principal partenaire de la recherche en Suisse, qui a copublié principalement avec trois pays limitrophes, à savoir l’Italie, l’Allemagne et la France. En dehors de l’espace européen les Etats-Unis sont le partenaire le plus important pour la Suisse.