Indicateur de la législature: Taux d’activité professionnelle, selon le statut migratoire
Extrait de l’objectif 13: Le Conseil fédéral souhaite épuiser au mieux le potentiel économique et social de la migration, tout en relevant activement les défis qui y sont associés. Il s’agira d’abord de prendre des mesures de gestion de l’immigration au cas où le gisement de main d’œuvre en Suisse n’aurait pas été exploité pleinement, ensuite de créer pour les immigrants les conditions d’une intégration professionnelle et sociale réussie.
Signification de l’indicateur: Conformément à la législation suisse, l’intégration doit permettre aux étrangers dont le séjour est légal et durable de participer à la vie économique, sociale et culturelle. Son but est de donner les mêmes chances à tous les habitants de la Suisse, indépendamment de leur origine. L’exercice d’une activité rémunérée est indispensable pour pouvoir gagner sa vie de manière autonome. C’est aussi un important facteur de participation à la société.
Le taux d’activité selon le statut migratoire exprime le taux de participation à la vie active des personnes âgées de 15 à 64 dans la population résidante permanente. L’indicateur ne différencie pas les emplois à plein temps des emplois à temps partiel.
Objectif quantifiable: L’intégration dans le monde économique et dans la société des personnes issues de la migration est encouragée.
Commentaire
Le taux d’activité de la population est relativement stable depuis 2012, indépendamment du statut migratoire. En 2019, le taux d’activité des personnes non issues de l’immigration était de 85,3%. Il était un peu plus bas (83,2%) chez les personnes issues de l’immigration. Quel que soit leur statut migratoire, les femmes présentent un taux d'activité inférieur à celui des hommes. Cette différence s'observe aussi si l'on convertit les emplois en équivalents plein temps.
Facteur central d'intégration de groupes de population d’origine différente, l'exercice d'une activité rémunérée est une condition pour subvenir de manière autonome à ses besoins et permet ainsi une participation active à la vie sociale. La transition entre l'école et le monde du travail est à cet égard déterminante. L’analyse du taux de chômage des 15-24 ans montre que l’entrée sur le marché du travail est plus ou moins difficile selon le statut migratoire. Le taux de chômage selon l’OIT était en 2019 environ deux fois plus élevé chez les jeunes issus de l’immigration (11,2%) que chez les jeunes non issus de l’immigration (6,3%).
La proportion de personnes actives occupées possédant une formation du degré tertiaire mais ne l’utilisant pas dans leur travail varie également selon le statut migratoire (voir l’indicateur «Adéquation entre niveau de formation et activité exercée»).