Indicateur de la législature: Confiance dans l’armée
Extrait de l’objectif 15: Le Conseil fédéral s’assure que le pays possède les capacités dont il a besoin pour pouvoir se défendre contre un ennemi extérieur, notamment en modernisant les forces terrestres et aériennes. Comme les menaces sont de plus en plus imprévisibles, le Conseil fédéral accorde une attention particulière dans le cadre du développement de la politique de sécurité au renforcement de la capacité de résistance et de résilience […].
Signification de l’indicateur: L’armée est une institution centrale de la politique de sécurité. La confiance de la population dans l’armée est indispensable pour légitimer cette institution. Elle est par ailleurs étroitement liée au sentiment général de sécurité. La confiance se traduit par le sentiment que des institutions comme l’armée font les choses « comme il faut », sans pour autant qu’il soit nécessaire, pour un individu, de comprendre les tenants et les aboutissants de tous les processus en cours.
L’indicateur reflète le sentiment subjectif de la population par rapport à l’armée sur une échelle allant de 1 (aune confiance) à 10 (entière confiance).
Objectif quantifiable: L’indice de confiance dont l’armée jouit dans la population se situe au-dessus du niveau atteint en 2019.
En 2023, la confiance dans l’armée n’a pas évolué de manière significative par rapport à l’année précédente.
La confiance de la population dans l’armée varie selon les années. En 2006, l’indice avait provisoirement atteint un pic de 6,8. En 2009, l’indice se situait à 5,9, valeur la plus basse mesurée jusque-là. Il a retrouvé le niveau de 6,8 en 2017 et de nouveau atteint 6,8, son niveau le plus élevé jusqu’ici, en 2023 une année environ après le début de la guerre en Ukraine.
Confiance dans les autres institutions
Outre l’armée, on mesure également la confiance dans la police, les tribunaux, l’économie, le Conseil fédéral, le Parlement, les partis politiques et les médias. En janvier 2023, la police recueillait le niveau de confiance le plus élevé (7,9), les partis politiques et les médias (respectivement 5,7 et 5,6) le niveau le plus bas.
Ces variations traduisent peut-être la réaction de la population à certains événements et à leur compte rendu dans la presse. Une perte de confiance provisoire découle en général d’expériences ou de perceptions négatives et, parfois, d’une insatisfaction quant aux prestations des institutions. Une baisse à plus long terme peut correspondre à une perte de légitimité.
Promotion de la paix et engagements subsidiaires de sûreté
En 2022, l’armée suisse a consacré au total 200 214 jours de service à ses engagements et prestations d’appui. Environ 46% de ces jours de service (91 895) ont été accomplis dans des activités de promotion de la paix à l’étranger et 73 192 jours de service ont été consacrés à des engagements subsidiaires de sûreté en Suisse, dont environ 55% pour le Forum économique mondial de Davos. Les 45% restants ont été consacrés aux mesures de lutte contre la pandémie de COVID-19, à l’appui aux cantons lors de l’organisation d’événements internationaux, à la protection de représentations étrangères et à la sécurité du trafic aérien.