Indicateur de la législature: Taux de chômage selon le statut migratoire
Extrait de l’objectif 13: Le Conseil fédéral souhaite épuiser au mieux le potentiel économique et social de la migration, tout en relevant activement les défis qui y sont associés. Il s’agira d’abord de prendre des mesures de gestion de l’immigration au cas où le gisement de main d’œuvre en Suisse n’aurait pas été exploité pleinement, ensuite de créer pour les immigrants les conditions d’une intégration professionnelle et sociale réussie.
Signification de l‘indicateur: Conformément à la législation suisse, l'intégration doit permettre aux étrangers dont le séjour est légal et durable de participer à la vie économique, sociale et culturelle. Son but est de donner les mêmes chances à tous les habitants de la Suisse, indépendamment de leur origine. L'exercice d'une activité rémunérée est indispensable pour pouvoir gagner sa vie de manière autonome. C'est aussi un important facteur de participation à la société. L'exclusion de la vie active est une des principales causes de pauvreté. Une exclusion durable a des conséquences négatives pour presque tous les domaines de la vie.
Le taux de chômage selon le statut migratoire renseigne sur le chômage au sein de la population active de 15 à 74 ans.
Objectif quantifiable: L’intégration dans le monde économique et dans la société des personnes issues de la migration est encouragée.
En 2021, le taux de chômage des personnes issues de l’immigration (8,1%) était près de trois fois plus élevé que celui des personnes non issues de l’immigration (2,9%).
Le taux de chômage varie selon le groupe de population: en 2021, il se situait à 2,9% chez les personnes non issues de la migration et à 8,1% - soit près de trois fois plus - chez celles issues de la migration. Parmi les personnes issues de la migration, celles de la première génération tendent à être davantage touchées par le chômage que celles des générations suivantes.
Population à risque de pauvreté
Les personnes sans emploi ont plus de risques de tomber dans la pauvreté et d’être par conséquent exclues socialement. En 2019, 19,6% des personnes issues de la migration étaient exposées au risque de pauvreté, c’est-à-dire qu’elles vivaient dans un ménage dont le revenu était inférieur à 60% de la médiane du revenu disponible équivalent. C’était le cas de 11,3% de la population non issue de la migration.
Niveau de formation
Le niveau d’éducation est un facteur déterminant d’une intégration réussie sur le marché du travail. En 2021, la part des personnes diplômées du degré tertiaire était à peu près équivalente dans la population issue de la migration (37,6%) et dans celle non issue de la migration (35,6%). L’écart était par contre marqué pour les personnes ayant pour formation achevée la plus élevée un titre du degré secondaire II et celles sans formation postobligatoire: 35,0% des personnes issues de la migration avaient un titre du degré secondaire II, contre 51,5% de la population non issue de la migration. À l’inverse, les personnes issues de la migration étaient proportionnellement plus nombreuses à n’avoir pas de formation postobligatoire (27,4%) que celles non issues de la migration (12,9%).
Chômage et connaissances linguistiques lacunaires
Les connaissances linguistiques peuvent constituer un facteur déterminant pour une intégration réussie sur le marché du travail. En 2017, une bonne moitié des chômeurs issus de la migration estimaient qu’il leur serait utile d’améliorer leurs connaissances d’une langue nationale pour trouver un emploi approprié. Un tiers environ des chômeurs non issus de la migration étaient arrivés à cette conclusion.