A court terme, la consommation d'énergie dépend de la situation conjoncturelle et des conditions météorologiques. A plus long terme, elle dépend principalement de l'évolution démographique et économique, des progrès technologiques et de l'évolution des modes de vie.
L'évolution de la consommation d'énergie et de l'efficacité énergétique montrent ainsi l'utilisation que la société fait des ressources naturelles et représentent un indicateur pour les effets sur le capital naturel.
En ce qui concerne l'efficacité énergétique, la Suisse est confrontée aux problèmes du réchauffement climatique global, de la raréfaction des sources d'énergie et de la dépendance de l'étranger pour l'approvisionnement en énergie. L'amélioration de l'efficacité énergétique est un principe essentiel de la stratégie énergétique 2050.
Etat au 14 décembre 2022
Principaux résultats
La consommation brute d'énergie a diminué de 0,2% entre 1990 et 2021, alors que le produit intérieur brut (PIB) et la population résidente ont augmenté. En 2021, moins d'énergie a donc été consommée par franc de valeur ajoutée et par personne qu'en 1990. L’énergie «grise», à savoir l’énergie consommée à l’étranger pour la fabrication et le transport des produits importés, n’est cependant pas prise en compte. La nette diminution de la consommation d'énergie entre 2019 et 2021 est principalement due à la pandémie de COVID-19, qui a notamment entraîné une baisse de la demande en carburants.
Contexte
En 2021, la consommation brute d'énergie se montait à environ un million de térajoules. Elle provenait à raison de 49% des énergies fossiles et de 20% des combustibles nucléaires. 26,5% de la consommation brute d'énergie provenait de sources renouvelables (1990: 14,7%), dont 53,8% de l'énergie hydraulique, 19,9% de l'exploitation du bois et de 10,0% de la part renouvelable des déchets. La chaleur ambiante (8,3%), l'énergie solaire (4,9%), les biocarburants (2,5%), le biogaz (2,2%) et l'énergie éolienne (0,2%) ont contribué dans une moindre mesure à la production d'énergie.
Si l’on déduit les pertes de transformation et de distribution, on obtient la consommation finale d‘énergie. Celle-ci atteignait environ 794‘720 térajoules en 2021, les transports étant avec 32% le principal secteur de consommation, devant les ménages (30%), l’industrie (19%) et les services (17%).
En 2021, 70% de l’énergie utilisée en Suisse provenait de l’étranger.
Comparaison avec des données subjectives
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Comparaison internationale
Tonnes d'équivalent pétrole par habitant |
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Suisse | 2,7 |
Italie | 2,3 |
France | 3,2 |
Allemagne | 3,3 |
Autriche | 3,5 |
Etats-Unis | 6,2 |
UE (OCDE - Europe) | 2,8 |
Total OCDE (2019) | 3,9 |
Tableaux
Méthodologie
Les données sur la consommation brute proviennent de la statistique globale de l’énergie publiée chaque année par l’Office fédéral de l’énergie (OFEN). Le PIB est calculé chaque année par l’Office fédéral de la statistique (OFS) dans le cadre des comptes nationaux. Les informations relatives à l’évolution démographique sont issues jusqu’en 2010 de la statistique de l’état annuel de la population (ESPOP) et à partir de 2011 de la statistique de la population et des ménages (STATPOP) de l’OFS (population résidante permanente à la fin de l’année).
L'indicateur présenté ici repose sur la consommation brute d'énergie, car d’un point de vue environnemental, la consommation totale d’énergie importe plus que la quantité d’énergie effectivement utilisée, qui tient compte des pertes de transformation et de distribution (consommation finale d’énergie). Ces pertes de transformation et de distribution peuvent varier fortement selon les agents énergétiques: on admet qu’il n’y a pas de pertes, par exemple, dans la production d’électricité hydraulique, alors qu’environ les deux tiers de l’énergie issue de la transformation de combustible nucléaire se perd sous forme de chaleur.
Définitions
Définition de l'indicateur
Cet indicateur montre l'évolution de la consommation brute d'énergie, l'efficacité énergétique - mesurée par le ratio entre le produit intérieur brut (PIB) et la consommation brute d'énergie - ainsi que la consommation brute d'énergie par personne. Le PIB est indiqué en prix réels, donc corrigés de l'inflation.