Le taux de chômage exprime la part des personnes sans emploi par rapport à la population active et fournit des informations sur la proportion de diplômés des hautes écoles qui n'ont pas pu s'intégrer sur le marché du travail. Une année après l’obtention du diplôme, la grande majorité des diplômés des hautes écoles a trouvé un emploi. En effet, le taux de chômage au sens du BIT s’élève à 4,0% parmi les titulaires d’un master d’une haute école universitaire (HEU) et est de 3,6% parmi les titulaires d’un bachelor d’une haute école spécialisée (HES). Particulièrement faible, il est de 0,6% parmi les personnes ayant obtenu un diplôme d’une HEP.
Au niveau des groupes de domaines d’études, les titulaires d’un master HEU en Médecine et pharmacie sont particulièrement peu nombreux à être au chômage (1,4%). Le taux de chômage des personnes ayant obtenu un master dans un autre groupe de domaines d’études se situe entre 3,0% (Sciences techniques) et 5,8% (Sciences humaines et sociales).
Parmi les titulaires d’un bachelor HES, les taux de chômage sont tendanciellement plus importants dans les domaines d’études Design (8,6%), Agriculture et économie forestière (6,9%) ainsi que Musique, arts de la scène et autres arts (6,3%) que dans les autres domaines d’études, où les taux se situent entre 5,0% (Chimie et sciences de la vie) et 1,3% (Santé). Cependant, compte tenu de l’importance des intervalles de confiance dans certains domaines d’études, les différences de taux ne sont pas systématiquement significatives. Il s’agit donc d’interpréter ces différences avec une certaine prudence.
En 2015, une année après la fin des études, 4,6% des titulaires d’un master d’une haute école universitaire (HEU) étaient sans emploi. Quatre ans plus tard, ils sont 2,3%. Sur la même période, le taux de chômage des titulaires d’un bachelor d’une haute école spécialisée (HES) a diminué de 3,9% à 1,6%. Déjà très faible une année après la fin des études, le taux de chômage des titulaires d’un diplôme d’une haute école pédagogique (HEP) est quant à lui resté stable (2015: 0,8% ; 2019: 0,3%).
D’une manière générale, cinq ans après la fin des études, il y a relativement peu de différences entre les groupes de domaines d’études au niveau du taux de chômage des titulaires d’un master HEU. Le taux de chômage des diplômés en Médecine et pharmacie est le plus faible (0,6%). Avec un taux de 4,6%, les diplômés en Sciences exactes et naturelles affichent le taux de chômage le plus élevé.
La comparaison de la situation une année et cinq ans après l’obtention du diplôme montre qu’à l’exception des groupes de domaines d’études Droit, Sciences exactes et naturelles ainsi que Médecine et pharmacie, le taux de chômage a diminué. Cependant, compte tenu de la largeur des intervalles de confiance, il n’est pas possible de parler de variation statistiquement significative dans tous les domaines. La diminution n’est significative que dans le groupe de domaines d’études Sciences humaines et sociales (2015: 6,3%; 2019: 1,9%), Sciences économiques (2015: 4,4%; 2019: 1,6%) et Interdisciplinaire et autre (2015: 6,6%; 2019: 1,2%).
En 2019, cinq ans après la fin des études, les titulaires d’un bachelor HES en Musique, arts de la scène et autres arts (0%), Santé (0,6%), Architecture, construction et planification (0,9%) sont les moins nombreux à être sans emploi. Le taux de chômage est plus élevé parmi les titulaires d’un bachelor en Linguistique appliquée (3,2%) et en Chimie et sciences de la vie (3,1%). Cela dit, compte tenu de la largeur des intervalles de confiance, les différences observées ne sont généralement pas significatives. La diférence est signicative entre les domaines d’études Économie et services (2,2%) et Santé (0,6%). Dans la plupart des domaines d’études le taux de chômage est tendanciellement plus bas cinq ans après la fin des études que ce qu’il était une année après.
Les graphiques ci-dessous présentent une série temporelle du taux de chômage des diplômés une année et cinq ans après la fin des études et le compare à celui de la population active en Suisse pour la même année de référence. Afin d’assurer la comparaison avec la population active en Suisse, les diplômés résidant à l’étranger ont été exclus des analyses. Dans le graphique, les années correspondent aux années de relevé et non aux années de diplôme.
Le taux de chômage de la population active en Suisse a diminué de 5,1% à 4,2% entre 2005 et 2007, pour augmenter à 4,8% en 2009. Après avoir légèrement baissé en 2011 à 4.4%, le taux de chômage affiche, depuis, une tendance à la hausse (2017: 4,8%), suivie d’une légère baisse en 2019 au 4,4%. Sur cette même période, l’évolution du taux de chômage est similaire pour les titulaires d’un bachelor HES interrogés une année après la fin des études.
Ces derniers affichent cependant un taux de chômage inférieur à celui de la population active en Suisse pour chaque point de comparaison. Une année après la fin des études, les titulaires d’un master HEU étaient, jusqu’en 2009, plus nombreux à être sans emploi que la population active en Suisse. Entre 2009 et 2011, le taux de chômage des titulaires d’un master HEU a enregistré une baisse importante (-2 points de pourcentage), rapprochant leur taux de celui des titulaires d’un bachelor HES. Après une augmentation continue de 2011 à 2017, où le taux s’élevait à 4,5%, il a sensiblement diminué en 2019 et atteignait 3,6%. Sur toute la période considérée, le taux de chômage des diplômés d’une HEP est sensiblement inférieur à celui de la population active en Suisse et de leurs homologues diplômés d’un autre type de haute école. Après avoir diminué entre 2007 et 2009, passant de 1,6% à 0,4%, il s’est ensuite maintenu à un niveau inférieur à 1%.
Cinq ans après la fin des études, le taux de chômage des diplômés se situe, pour chaque point de mesure, clairement en-deçà de celui enregistré dans la population active en Suisse, quel que soit le type de haute école considéré. Les titulaires d’un diplôme d’enseignement affichent des taux particulièrement faibles, ne dépassant pas 1% cinq ans après l’obtention du diplôme.
Entre 2007 et 2019, le taux de chômage des titulaires d’un master HEU et des titulaires d’un bachelor HES a augmenté (master HEU: +0,7 point de pourcentage, bachelor HES: +0,5 point de pourcentage).
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