Le compte du secteur des biens et services environnementaux enregistre l’importance économique (p. ex. valeur de production, valeur ajoutée, emplois et exportations) des activités produisant des biens ou des services destinés à protéger l’environnement ou à préserver les ressources naturelles.
En 2021, la valeur ajoutée du secteur environnemental s’élevait à 23,9 milliards de francs. Les activités liées aux mesures d’économies d’énergie, qui comprennent les travaux d’isolation et la construction de bâtiments certifiés à basse consommation d’énergie, en représentaient 35%, celles liées à la gestion des déchets et des eaux usées 24% et celles liées à la production d’énergie renouvelable 22%. Les activités liées à la protection des sols et des eaux, dont l’agriculture biologique constitue l’essentiel, représentaient, elles, 4% de la valeur ajoutée environnementale.
Parmi les 23,9 milliards de francs de valeur ajoutée brute générée par le secteur environnemental en 2021, 28% provenaient de la construction, 19% de la branche production et distribution d’énergie et d’eau ainsi que de la gestion des déchets et des eaux usées, 14% de l’industrie, 12% de l’administration publique, 11% des activités spécialisées, scientifiques et techniques et 6% du secteur primaire. Le recul de la valeur ajoutée après 2013 résulte essentiellement de la baisse des activités liées à la construction de bâtiments certifiés à basse consommation d'énergie.
Entre 2000 et 2021, la valeur ajoutée du secteur environnemental a plus que doublé. Sa part dans le produit intérieur brut (PIB) est passée de 2,3% à 3,3%. La valeur ajoutée des activités de protection de l’environnement a augmenté de 46%. Celle des activités de gestion des ressources naturelles a quant à elle triplé, une hausse qui découle essentiellement de la croissance de la valeur ajoutée des activités liées à la production d’énergie renouvelable et à l’assainissement énergétique du parc immobilier, même si ces dernières sont en baisse ces dernières années.
En 2021, l’emploi dans le secteur environnemental s’élevait à près de 162 000 équivalents plein temps. Les activités liées aux mesures d’économies d’énergie, qui comprennent les travaux d’isolation et la construction de bâtiments certifiés à basse consommation d’énergie, en représentaient 38%, celles liées à la gestion des déchets et des eaux usées 21% et celles liées à la production d’énergie renouvelable 10%. Les activités liées à la protection des sols et des eaux, dont l’agriculture biologique constitue l’essentiel, représentaient 12% de l’emploi environnemental.
Parmi les 162 000 emplois équivalents plein temps dans le secteur environnemental en 2021, 37% provenaient de la construction, 18% du secteur primaire, 11% de l’industrie, de même que des activités spécialisées, scientifiques et techniques, mais aussi de la branche production et distribution d’énergie et d’eau ainsi que de la gestion des déchets et des eaux usées, et 9% de l’administration publique. Le recul de l’emploi après 2013 résulte essentiellement de la baisse des activités liées à la construction de bâtiments certifiés à basse consommation d'énergie.
Entre 2000 et 2021, l’emploi dans le secteur environnemental a plus que doublé. Sa part est passée de 2,2% à 4,1% de l’emploi total. L’emploi dans la protection de l’environnement ayant augmenté de 33%, l’essentiel de cette évolution résulte de la hausse de l’emploi dans les activités de gestion des ressources naturelles (+267%). Cette hausse découle quant à elle essentiellement de la croissance de l’emploi des activités liées à la production d’énergie renouvelable et à l’assainissement énergétique du parc immobilier, bien que ces dernières soient en baisse ces dernières années.
Informations supplémentaires
Tableaux
Données
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Méthodologie
Les données sur le secteur environnemental proviennent des comptes monétaires de l’environnement établis par l’Office fédéral de la statistique (OFS).
Les méthodes ont été développées par l’office statistique de l’Union européenne (EUROSTAT) en se basant sur le System of Environmental-Economic Accounting (SEEA) de l’ONU.
Le secteur environnemental (Environmental Goods and Services Sector – EGSS) ne correspond pas à une branche ou à un secteur économique de la nomenclature générale des activités économiques (NOGA). Il englobe en effet des entreprises de toutes sortes de branches, dont les activités EGSS ne représentent généralement qu’une fraction des activités totales.
Sont prises en compte les activités destinées à:
- protéger l’environnement en prévenant, en réduisant ou en éliminant la pollution ou toutes autres dégradations de l’environnement (p. ex. la gestion des déchets et la production des biens, équipements, infrastructures et services y afférente);
- gérer les ressources naturelles en préservant, en maintenant ou en augmentant leurs stocks de façon à éviter leur épuisement (p. ex. la production d’énergie renouvelable et celle des biens, équipements, infrastructures et services y afférente).
La production de biens spécifiquement conçus pour être plus propres ou moins gourmands en ressources que des biens d’usage équivalent, comme p. ex. les bâtiments certifiés à faible consommation d’énergie, les appareils à haute efficacité énergétique et les produits issus de l’agriculture biologique ou de la sylviculture durable, est également prise en compte.
Les activités suivantes sont exclues du secteur environnemental:
- le transport public, car il n’est pas considéré comme une activité environnementale en tant que telle, bien qu’il contribue à protéger l’environnement et à ménager les ressources naturelles lorsqu’il remplace le transport individuel motorisé;
- la distribution et la commercialisation des biens et services environnementaux car il ne s’agit généralement pas d’une activité spécifiquement conçue pour protéger l’environnement et pour ménager les ressources naturelles;
- la production de produits à partir de matières premières secondaires (p. ex. papier recyclé) car elle ne permet pas de réduire l’utilisation de ressources naturelles au-delà de la réduction que la récupération de matériaux dans les flux de déchets a permis;
- la production écoresponsable de biens et services non-environnementaux (p. ex. la production de pain en utilisant du courant vert ou de la farine bio ou des emballages biodégradables);
- les activités non environnementales mais liées à l’environnement ou utilisant l’environnement dans les processus de production (p. ex. la production et la distribution d’eau potable, l’extraction de sable et de gravier);
- les activités ayant un impact favorable sur l’environnement mais servant en premier lieu d’autres buts que sa protection (p. ex. assurer ou accroître la sécurité et la santé du personnel sur le lieu de travail, protéger les infrastructures des risques naturels et technologiques, purifier l’eau ou l’air pour des raisons techniques dans l’industrie).
Les résultats sont disponibles pour la valeur de production, la valeur ajoutée brute et le nombre d’emplois. Les exportations seront calculées ultérieurement.
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