Plus d’un tiers du territoire est occupé par l’agriculture. Celle-ci est donc un élément important de l’impact de l’être humain sur son environnement.
Les surfaces de promotion de la biodiversité visent à préserver et, si possible, à élargir l'espace vital de la faune et de la flore suisses dans les régions agricoles. Depuis la politique agricole 2014 – 17, la notion de « surface de promotion de la biodiversité (SPB) » est désormais utilisée à la place de « surface de compensation écologique ».
En 2022, les surfaces de promotion de la biodiversité couvraient environ 174 000 ha. Elles ont augmenté de plus de 1000 ha par rapport à l’année précédente. Environ la moitié des surfaces sont des prairies extensives.
En 2022, il a été vendu 2202 tonnes de substances actives de produits phytosanitaires. Les fongicides en représentent la plus grande part, avec 47%, suivis des herbicides, avec 24% et des insecticides, avec 22%. La hausse récente s'explique par les conditions météorologiques propices à la prolifération de maladies.
Un bilan de nutriments mesure la différence entre les quantités entrantes (p. ex. engrais) et sortantes (p. ex. récoltes de végétaux). Les excédents de phosphore ont nettement plus régressé depuis 1990 que ceux d’azote. Les excédents d’azote s’élevaient en moyenne 2017-2021 à 92 000 tonnes, ce qui représente 61 kg d’azote par ha de surface agricole. Les émissions d’azote dans l’air et dans l’eau sont source de problèmes pour l’environnement.
Les émissions de gaz à effet de serre induites par les activités du secteur primaire ont baissé de 10% entre 1990 et 2020. Le méthane représentait plus que la moitié des trois gaz principaux émis (dioxyde de carbone, méthane et protoxyde d'azote). Les émissions de méthane sont causées en particulier par la digestion des ruminants.
La population d’oiseaux nicheurs est un indicateur de la biodiversité. L’indice des oiseaux nichant régulièrement (176 espèces) en Suisse a globalement augmenté depuis 1990.
Dans le contexte des « Objectifs environnementaux pour l’agriculture » 28 espèces cibles et 18 espèces caractéristiques ont été définies. Après une forte baisse entre 1990 et 2010, l'indice des espèces cibles a tendance à augmenter à nouveau. Depuis 1990 parmi les espèces cibles, 11 ont progressé, 9 ont décliné, 4 ne présentent aucune tendance significative tandis que 4 n'ont plus nichées en 2022. L'indice des espèces caractéristiques est resté à peu près stable depuis 1990.
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