Maintiens, retours et transitions
Afin d’observer les dynamiques de maintien et de sorties pour chaque prestation, nous nous intéressons aux courbes de survie, c’est-à-dire à la proportion de personnes qui perçoivent encore une prestation après l’entrée dans celle-ci. Le graphique ci-dessous présente le taux de personnes restants dans la prestation, mois après mois. Le mois 1 correspond au mois d’entrée dans la prestation.
Un an après l’entrée dans les prestations, la part des personnes restant dans la prestation est de 40,1% pour l’assurance-chômage, de 59,4% pour l’aide sociale et de 91,2% pour l’assurance-invalidité (entrées en 2018). Concernant le maintien dans le système ASAIAC, la part après un an est de 48,4%. Après deux ans, la proportion est très petite pour les bénéficiaires d’indemnités journalières de l’assurance-chômage (16,5%), moyenne pour l’aide sociale (41,8%) et haute pour l’assurance-invalidité (83,6%).
Les parcours dans le système de sécurité sociale contiennent des allers-retours au sein des mêmes prestations. Parmi les personnes ayant connu une sortie « courte » (interruption d’au moins deux mois) en 2020, la part des bénéficiaires d’indemnités journalières de l’assurance-chômage percevant à nouveau cette prestation au cours des six mois était de 16,7% et concernait majoritairement des personnes connaissant un retour unique (16,6%) et de manière minoritaire deux retours (0,1%). La part des retours augmente si l’on observe les éventuels retours durant les douze mois suivant la sortie : 22,5% pour un retour, 2,5% pour deux retours, et 0,1% pour trois retours ou plus. Le taux de retour(s) pour les bénéficiaires de l’aide sociale était plus bas : 5,9% dans les six mois et 14,5% dans les 12 mois pour un retour. Le taux de personnes ayant connu deux retours était pratiquement inexistant dans les six mois (moins de 6 observations), et seulement de 0,1% dans les douze mois. Finalement, les retours étaient très rares parmi les bénéficiaires de l’assurance-invalidité, avec 0,9% de retour après six mois et 2,0% après 12 mois pour les sorties en 2020, ne concernant que des retours uniques.
Une large majorité des bénéficiaires de l’assurance-chômage a exercé un emploi rémunéré durant au moins un mois lors des 6 mois précédant l’entrée dans la prestation, sans percevoir aucune prestation du système ASAIAC (168 873 personnes, ou 88,3% des entrées en 20201).
29,7% des personnes qui sont entrées à l’assurance-invalidité en 2020 exerçaient une activité rémunérée durant au moins un mois au cours des 6 mois précédents leur entrée dans la prestation, sans percevoir de prestation du système ASAIAC (5 124 personnes). Un quart des entrées ont quant à elles perçu une prestation de l’aide sociale durant au moins un mois au cours des 6 mois précédents l’entrée dans l’assurance-invalidité, sans percevoir de revenu du travail (25,3% des entrées, 4 365 personnes). Finalement, un tiers des personnes entrées à l’assurance-invalidité étaient dans une autre situation avant cette entrée, (32,6%, 5 617 personnes), c’est-à-dire qu’elles n’ont perçu aucune prestation et aucun revenu du travail durant la période observée. Il peut s’agir notamment de personnes aux études, au foyer, en congé sabbatique, ou vivant de leurs économies par choix ou par nécessité durant les six mois avant l’entrée.
Plus d’un tiers des personnes qui sont entrées à l’aide sociale en 2020 ont exercé une activité rémunérée durant au moins un mois pendant les 6 mois précédents cette entrée, sans percevoir de prestations de l’assurance-chômage ou de l’assurance-invalidité (35,5%, 16 016 personnes). Un peu plus d’un tiers étaient quant à elles dans la catégorie « autre situation » (34,8%, 15 708 personnes).
1Les résultats pour l’année 2021 n’ont pas encore pu être calculés car la distinction entre passage et chevauchement nécessite l’observation des deux premiers mois de chaque épisode, ce qui n’est pas possible pour les épisodes commençant en décembre 2021 sans les données 2022.
Durant les 6 mois après la sortie de l’assurance-chômage en 2020, un peu plus de trois-quarts (79,5%) des bénéficiaires percevaient un revenu issu d'une activité rémunérée pendant au moins un mois, sans percevoir de prestation du système ASAIAC (107 763 personnes).
Les sorties de l’assurance-chômage liées à une arrivée en fin de droit du chômage en 2020 étaient de 14 190, contre 135 510 sorties du chômage toutes raisons confondues, ce qui représente environ 10% de l’ensemble des sorties. 43,5% des personnes sorties en raison de l’arrivée en fin de droit percevaient un salaire durant au moins un mois et aucune prestation du système ASAIAC au cours des six mois suivant leur sortie (6 179 personnes), alors que 13,7% percevaient uniquement une prestation de l’aide sociale durant cette même période (1 937 personnes). 25,2% des personnes sorties du chômage en raison de l’arrivée en fin de droit se trouvaient dans une autre situation durant les 6 mois qui ont suivi leur sortie (3 582 personnes), c’est-à-dire qu’elles n’ont perçu aucune prestation et aucun revenu du travail durant la période observée. Il peut s’agir notamment de personnes aux études, au foyer, en congé sabbatique, ou vivant de leurs économies par choix ou par nécessité durant les six mois avant l’entrée.
L’arrivée à l’âge de la retraite concerne 67,2% des personnes ayant quitté l’assurance-invalidité en 2020 (11 429 personnes) et le décès 18,3% des sorties (3 106 personnes).
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45,9% des personnes sorties de l’aide sociale en 2020 ont perçu un revenu du travail durant au moins un mois dans les six mois suivant leur sortie et n’ont perçu aucune prestation du système ASAIAC (19 982 personnes). Plus d’une personne sur 5 (21,8%) se sont trouvées dans une autre situation durant les six mois suivant la sortie de l’aide sociale (9 515 personnes).
