Les salaires nominaux ont diminué en moyenne de 0,5% dans le secteur industriel (+0,6% en 2020, +0,9% en 2019, +0,3% en 2018, +0,4% en 2017) soit une baisse encore plus forte que dans l’ensemble de l’économie (-0,2%). Les branches économiques de ce secteur ont affiché une forte dispersion de l’évolution des salaires allant de –3,1% à + 2,1%.
Les progressions nominales les plus marquées ont été enregistrées dans la réparation et l’installation (+2,1%) et dans les industries extractives, la production et distribution d’énergie et d’eau et la gestion des déchets (+0,5%). À l’autre bout de l’échelle, la cokéfaction et raffinage ensemble avec les industries chimiques et pharmaceutiques (-3,1%), la fabrication de produits informatiques et d’équipement électronique, ainsi que l’horlogerie (-1,1%) et la fabrication de machines et matériels de transport (-1%), ont connu une baisse salariale. Les salaires nominaux sont restés stables dans la branche de la construction (+0,0%).
Comparé au secteur industriel, le secteur des services a enregistré une baisse plus modérée des salaires nominaux de 0,1% (+0,9% en 2020, +0,9% en 2019, +0,5% en 2018 et +0,4% en 2017). Comme dans le secteur secondaire, la dispersion de l’évolution des salaires a été élevée: six branches ont connu une augmentation et neuf branches un recul des salaires. Les branches de l’administration publique (+2,1%), l’édition, l’audiovisuel et les télécommunications (+0,7%), suivies par les services administratifs et de soutien (+0,5%) ont bénéficié d’une hausse des salaires nominaux.
En lien avec la pandémie COVID19, les arts, les spectacles et les activités récréatives ont enregistré la plus forte baisse des salaires nominaux (–3,3%) parmi les branches du tertiaire. Une branche à forte valeur ajoutée et avec des hauts salaires telle que la branche des activités informatiques et des services d’information a également enregistré une baisse des salaires (-3,1%) liée notamment à l’engagement de nouveau personnel avec moins d’années d’ancienneté.