Le capital économique se renouvelle et s’accroît par les investissements. La part de la formation brute de capital fixe dans le PIB est donc un facteur important de la compétitivité, de la croissance économique future et du bien-être matériel à long terme. Mais tous les types d'investissements ne contribuent pas de la même manière à la croissance future, et la croissance future du PIB peut dépendre également de certaines dépenses qui sont considérées comme de la consommation finale dans le système de comptabilité nationale (p. ex. formation, santé).
La formation brute de capital fixe correspond à la différence entre les acquisitions et les cessions de biens d'investissement, c'est-à-dire de biens destinés à être utilisés pendant plusieurs années dans la production. Sont considérés comme des biens d'investissements les machines, les bâtiments, les ouvrage du génie civil, les logiciels informatiques, les banques de données, les investissements dans le recherche et le développement pour compte propre (R-D), etc. Tous ces biens ont pour caractéristique commune de contribuer à la production d'autres biens.
Etat au 14 décembre 2023
Principaux résultats
Le taux d'investissement, qui était de 27,2% jusqu'en 2007, a presque atteint la barre des 25% en 2009. Les investissements ont recommencé à progresser légèrement depuis. En 2022, le taux d'investissement était de 26,3%. L’évolution du taux d'investissement est déterminée en particulier par les investissements en biens d'équipement. Le taux d’investissement dans le domaine R-D est passé de 2,8% en 1995 à 5,1% en 2004. Il est ensuite légèrement redescendu à 4,4% (2011) et a augmenté de nouveau. En 2022, le taux d'investissement dans le domaine R-D a atteint une valeur de 5,8%.
Le taux d'investissement dans la construction était supérieur à 10% avant 1996; depuis, il est resté constamment inférieur à 10% (2022: 8,5%). Le taux d'investissement dans le génie civil, qui atteignait encore 2,1% en 1995, plafonne aujourd'hui (2022) à 1,5%.
Contexte
Dans la comptabilité nationale, la formation brute de capital fixe sont ventilés entre le secteur de la construction et le secteur de l'équipement. Le bâtiment, et plus encore le génie civil, se caractérisent par des temps de planification et de construction relativement longs. En conséquence, le taux d’investissement dans la construction ne réagit presque pas aux fluctuations conjoncturelles. La crise financière de 2008 n'a eu aucun effet sur le taux d'investissement dans la construction.
L’inverse s’observe pour les investissements en biens d'équipement. Là, le temps de planification et de fabrication est plus court et la Suisse est fortement dépendante de la demande étrangère. C’est le cas notamment dans le secteur de la construction mécanique, de la fabrication de machines de bureau, de machines et d’appareils électriques, d’équipements de télévision et de communication, et des équipements médicaux et de contrôle. Cette dépendance envers le marché de l'exportation est une des raisons pour lesquelles la crise financière de 2008 a entraîné un recul marqué des investissements en biens d'équipement. Le recul a été de 1,9 point de 2008 à 2009 (de 18,1% à 16,2%). Par contre, la pandémie de COVID-19 n'a pas eu d'impact sur le taux d'investissement.
Comparaison avec des données subjectives
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Comparaison internationale
% | |
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Suisse | 26,3 |
Italie | 21,8 |
France | 24,8 |
Allemagne | 22,1 |
Autriche | 25,9 |
Etats-Unis (2021) | 21,2 |
UE (27 pays) | 21,7 |
Total OCDE | -- |
Tableaux
Définitions
Le taux d'investissement est la part de la formation brute du capital fixe dans le PIB.
La formation brute du capital fixe est définie dans la comptabilité nationale comme la différence entre les acquisitions et les cessions de biens d'investissement produits. Les biens d'investissement sont des biens destinés à être utilisés pendant plus d’un an pour la production d'autres biens et services. Les acquisitions comprennent les achats de biens d'investissement (neufs ou usagés) et la fabrication de biens d'investissement par les producteurs pour leur propre usage. Par cessions, on entend la vente de biens d'équipement à des fins d'élimination (mise au rebut) et la vente de biens d’investissements à d'autres producteurs.
« Biens d'investissement produits » signifie que seuls sont pris en compte les biens résultant des processus de production considérés dans la compatibilité nationale. La comptabilité nationale enregistre par ailleurs les transactions sur les actifs non financiers non produits, comme les terrains, les produits pétroliers et miniers. Ces biens apparaissent comme des actifs non financiers non produits (acquisitions nettes) dans le compte de capital et dans le compte de patrimoine. Les frais d'acquisition de biens d'investissements comprennent les frais de transport et d'installation et toutes les taxes spéciales liées aux acquisitions.