Le contexte économique et sociodémographique décrit les principaux changements structurels en cours qui affectent les conditions de vie des personnes et influencent la composition des groupes de personnes à risque d’exclusion sociale.
L’activité économique est la première garante de la création d’emplois, de la production de salaires et du niveau de consommation des ménages. Toutefois, une économie prospère ne signifie pas nécessairement un accès à un revenu décent pour toutes et tous ; les mesures d’inégalités de revenus permettent de comprendre si ces revenus sont distribués de manière égalitaire ou non. L’intervention de l’Etat tient une place importante dans la redistribution des ressources, grâce aux transferts sociaux (impôts, cotisation sociales, rentes, prestations sociales).
Le produit intérieur brut (PIB) réel par habitant a augmenté de plus de 28% ces 24 dernières années, soit un taux de croissance moyen de 1,1% par an. Cette évolution n’a pas été linéaire : de longues phases de croissance se sont alternées avec de brèves phases de récession. En 2020, suite à la pandémie de Covid-19, le recul est aussi important que celui observé pendant la crise financière internationale de 2009.
Le coefficient de Gini est une mesure de l’inégalité qui tient compte de l’ensemble de la distribution des revenus dans la population. Il indique l’ampleur des inégalités sur une échelle allant de 0 (égalité parfaite: tout le monde a le même revenu) à 1 (inégalité parfaite: une seule personne accapare tous les revenus).
Les coefficients de Gini des différentes composantes du revenu montrent que, pour l’ensemble de la population, les revenus avant les transferts publics (revenu primaire équivalent) sont répartis de manière bien plus inégale que les revenus après redistribution (revenu disponible équivalent). Cela illustre que les transferts sociaux réduisent l’inégalité des revenus obtenus sur le marché (du travail et des capitaux).
De manière générale, le coefficient de Gini n’affiche pas de changement marqué entre 1998 et 2014, compte tenu des intervalles de confiance parfois relativement grands. Une légère tendance à la hausse de l’inégalité du revenu disponible équivalent s’observe pour les années 2003 à 2007 et 2009 à 2013. Par ailleurs, on ne constate aucune évolution significative entre 2015 et 2019. Les tendances sont similaires pour le revenu primaire équivalent.
Pour la plupart des gens, l'accès au marché du travail est synonyme de salaire. Cependant, l'emploi ne garantit pas seulement un revenu, il donne également droit à des prestations de sécurité sociale. L’activité professionnelle reste aussi, un moyen d’intégration dans la société et d’épanouissement personnel. A l’inverse, une exclusion prolongée et non souhaitée du marché du travail entraîne à la fois une baisse (voire une absence totale) de revenus, une protection sociale lacunaire et l’impossibilité à se projeter dans l’avenir.
En 2021, les étrangers étaient plus fréquemment au chômage (8,7%) que les Suisses (3,7%). Le chômage touche aussi plus fréquemment les jeunes de 15 à 24 ans (8,8%) et les personnes sans formation post-obligatoire (9,6%).
Les mutations au sein de la population résidante permanente entraînent des modifications dans les groupes d’âge et dans les rapports de dépendance entre les personnes des différentes classes d’âge. Elles modifient aussi les groupes de nationalité dans la population.
A la fin de 2021, la population en Suisse s’élève à plus de 8,7 millions de personnes. Un quart d’entre elles sont de nationalité étrangère et 82,7% sont européennes. La majorité provient des Etats membres de l’Union européenne. Les ressortissants des autres continents représentent 17,3% de la population étrangère.
En 1996, on comptait 29 seniors chez les Suisses pour 100 personnes en âge de travailler, contre seulement 7 chez les étrangers. En 2021, ce rapport de dépendance des personnes âgées s’établit à 40 chez les Suisses et 11 chez les étrangers.
Les comportements conjugaux, la vie en commun, la fondation d’une famille ou encore la séparation modifient les liens de dépendance au niveau familial.
En 2020, les ménages d’une seule personne représentaient plus d’un tiers des ménages en Suisse, suivis par les couples sans enfants et des ménages familiaux. La grande majorité des couples avec enfants, sont mariés. Les parents seuls avec enfants de moins de 25 ans représentent le 4,7% des ménages.
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