L'accès aux soins est un indicateur très pertinent pour l'intégration. De nombreuses barrières peuvent l'empêcher telles que des connaissances générales insuffisantes des institutions du domaine de la santé, des barrières linguistiques ou un manque de réseau. Cet indicateur examine en priorité les problèmes d’accès aux soins médicaux et médico-dentaires pour des raisons financières. La privation en matière de soins dentaires est particulièrement intéressante car ce type de prestation est dans la majorité des cas à la charge des patients, contrairement aux soins généraux, qui, eux, sont remboursés par l’assurance-maladie de base.
En 2018, de manière générale, une différence statistiquement significative apparaît dans la part des personnes privées de soins dentaires entre la population issue de la migration de la 1re génération et la population non issue de la migration (5% contre 2%). La différence entre la 2e génération ou plus et la population non issue de la migration n’est pas significative.
En ce qui concerne les soins médicaux, la différence entre la population issue de la migration et celle non issue de la migration n’est pas statistiquement significative.
De 2015 à 2018, il n’y a pas de changement dans la part de personnes issues de la migration privée de soins médicaux ou dentaires pour raisons financières, indépendamment de la génération.
Quelle que soit la grande région, les résultats selon le statut migratoire ne diffèrent pas de manière significative en ce qui concerne la privation en matières de soins dentaires ou médicaux pour des raisons financières.
Tableaux
Définitions
Part des personnes ayant été privée de soins dentaires ou médicaux pour des raisons financières.
Méthodologie
Suite au changement de cadre de sondage et à l’amélioration du modèle de pondération, les résultats à partir de 2014 ne sont plus directement comparables avec ceux des années précédentes (rupture de série). Plus de détails dans le rapport ci-dessous.
Les questions sur les privations en matière de soins ont été révisées en 2015 sur demande d’Eurostat. Le principal changement consiste à vérifier la nécessité du besoin en termes de traitement médical (ou dentaire) avant de demander si la personne a toujours pu avoir accès aux examens ou traitements nécessaires. Ainsi dès 2015, la raison principale de la non consultation n’est demandée qu’aux personnes qui indiquent avoir vraiment eu besoin d’un examen ou traitement et qui n’y ont pas eu accès. Comme auparavant, lorsque cette raison principale est d’ordre financier, la personne est considérée comme exposée à des privations en matière de soins.
Contact
Office fédéral de la statistique Section Démographie et migrationEspace de l'Europe 10
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Suisse