Balance des paiements technologiques

La balance des paiements technologiques permet de mesurer les transferts technologiques internationaux, c'est-à-dire les exportations et les importations de connaissances et de services de nature technologique tels que brevets, licences, marques de fabrique, savoir-faire y compris l'assistance technique. Ces transferts donnent une indication sur la capacité de notre pays à vendre sa technologie à l'étranger et à utiliser les technologies étrangères. Ils indiquent la position concurrentielle de la Suisse sur le marché international de la connaissance technologique.

Cet indicateur n’a pas pu être mis à jour car sa production a été arrêtée momentanément par l’OCDE, dans l’attente de nouvelles décisions quant au dispositif de collecte de ces données.

Cet indicateur est présenté dans les dimensions suivantes :

Evolution

En Suisse, le solde de la balance des paiements technologiques fluctue mais reste positif jusqu'en 2000. La Suisse exportait (recettes) davantage de ressources techniques (technologie non incorporée) qu’elle n’en importait (paiements). De 2002 à 2015, la tendance s’inverse entraînant des soldes négatifs. Le solde négatif de ces années montre que l’offre nationale dans certains domaines technologiques ne suffit plus. Ces chiffres reflètent une dépendance croissante de la Suisse envers les technologies étrangères.

Comparaison internationale

La technologie non incorporée importée donne lieu aux paiements dans la balance des paiements technologiques (BPT). Les paiements en % des dépenses intérieures brutes de R-D (DIRD) donnent une indication sur la part de technologie importée en rapport avec l’effort de R-D intra-muros d’un pays. En 2015, les dépenses de la Suisse pour des importations de connaissances technologiques représentent environ 148% de la DIRD. La Suisse compte donc de plus en plus sur les connaissances et la technologie non incorporée produites à l'étranger pour réaliser son développement technologique.

Comparaison internationale et pourcent du PIB

La technologie non incorporée exportée donne lieu aux recettes dans la balance des paiements technologiques (BPT). Les recettes sont un moyen de mesurer la compétitivité d’un pays dans la vente de sa production immatérielle de connaissances. Pour la Suisse, en 2015, les exportations de services et connaissances technologiques représentent 4,3% de son produit intérieur brut (PIB). En comparaison internationale, ce pourcentage place la Suisse dans le peloton de tête des pays de l’OCDE.

Comparaison internationale, taux de couverture

Le taux de couverture s’obtient en divisant les recettes (exportations) par les paiements (importations). Un taux de couverture supérieur à 1 indique donc que le pays est excédentaire : il exporte davantage qu’il n’importe. Jusqu’en 2001, en Suisse, le taux de couverture de la BPT était supérieur à 1. Depuis 2002, ce coefficient fluctue mais reste légèrement inférieur à 1 jusqu’en 2015, montrant par-là que la Suisse n’est plus en mesure de compenser ses besoins en importations de technologie non incorporée par des exportations dans le même domaine. La Suisse affiche des taux généralement inférieurs aux autres pays européens, par contre seul le Japon montre un dynamisme important de sa BPT avec des exportations de services et connaissances technologiques nettement plus importantes que ses importations.

Le lien ci-dessus conduit au fichier Excel comprenant tous les tableaux et graphiques relatifs à l’indicateur.

Depuis 1999, la Suisse livre des données annuelles relatives à la Balance des paiements technologiques (BPT). Les données de la BPT sont tirées de la balance suisse des paiements : balance des transactions courantes, compte services, rubrique services à contenu technologique. Ces chiffres ne comprennent pas les transactions financières relevant de l'achat et la vente de brevets et licences mais uniquement celles relatives aux taxes et droits découlant de l'utilisation de brevets et licences. Le commerce des brevets et licences est pris en considération dans la balance des capitaux. 1985 est le début de la série de données relatives à la BPT pour la Suisse.
La comparaison internationale dans les graphiques est limitée, faute de place. Elle se fait en fonction des pays ayant des résultats et/ou un niveau scientifique et technologique comparables à ceux de la Suisse.
Certaines données présentées dans les tableaux de base provenant de la banque de données PIST de l'OCDE présentent des particularités nationales qui peuvent différer des normes de l'OCDE dans le détail.

Utilisation des statistiques relatives à la BPT
Les indicateurs relatifs à la BPT permettent de mesurer la diffusion internationale de la technologie non incorporée en comptabilisant toutes les transactions immatérielles liées aux échanges de connaissances techniques et de services ayant un contenu technologique entre partenaires de différents pays.

- Les paiements en pourcentage de la DIRD (dépenses intérieures brutes de R-D) donnent une indication de la part de technologie importée en rapport avec l'effort de R-D intra-muros réalisée dans le pays.

- Les recettes en pourcentage du PIB donnent une indication de la part de technologie exportée en rapport avec l’effort global de production du pays.

Taux de couverture des importations technologiques
Le taux de couverture des importations technologiques est le coefficient obtenu en divisant les recettes (exportations) par les paiements (importations). Ce taux indique dans quelle mesure les pays peuvent répondre à leurs propres besoins d'importations technologiques par les exportations correspondantes.