Communiqué de presse

Comptes nationaux de la Suisse 2015 Ralentissement de la croissance en 2015

Ce document existe également dans une version plus récente. Veuillez suivre le lien suivant:
Croissance de 2,6% du PIB de la Suisse en 2022

Neuchâtel, 25.08.2016 (OFS) - L'économie suisse a enregistré en 2015 une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 0,8% aux prix de l'année précédente (+2,0% en 2014). Compte tenu d'une baisse du niveau général des prix, le PIB à prix courants a augmenté de 0,3% (2014 : +1,4%). Cette croissance modeste s'inscrit dans un environnement monétaire difficile. Le revenu national brut (RNB) à prix courants enregistre quant à lui une hausse de 1,6%, conséquence de l'amélioration du solde de la balance des revenus avec l'étranger. Ces résultats ressortent des premières estimations de l'Office fédéral de la statistique (OFS).

Pour l'économie suisse, l'année 2015 a été marquée par l'abandon du taux plancher du franc suisse par rapport à l'euro en janvier, une forte chute des prix des produits pétroliers, ainsi que des restructurations dans le secteur bancaire. En l'absence des grandes enquêtes et de certaines données administratives qui seront disponibles en 2017, ces évènements rendent l'estimation du PIB 2015 encore plus complexe. Dès lors, il est important de souligner le caractère provisoire de ces résultats.

Baisse de la balance commerciale

Sans prise en compte de l'or non monétaire, le solde de la balance des biens et services diminue de 3,4% en 2015 (sauf indication contraire les résultats sont aux prix de l'année précédente). Cette baisse s'explique par la chute du solde de la balance des services due à la croissance supérieure des importations (+9,0%) par rapport aux exportations (+1,6%). En 2015, les dépenses touristiques à l'étranger des résidents suisses ont notablement augmenté , ainsi que les importations de services aux entreprises et de services de télécommunication, d'informatique et d'information. En revanche, le solde de la balance des biens (sans l'or non monétaire) s'est accru de 8,2%. Cette croissance s'explique par le dynamisme plus marqué des exportations (+1,9%) par rapport à celui des importations (+0,3%). La hausse des exportations est imputable principalement au commerce de transit et à l'industrie pharmaceutique.

Croissance modérée de la consommation finale des ménages

Pour la seconde année consécutive, la dépense de consommation finale des ménages et des institutions sans but lucratif au service des ménages, qui représente environ 55% du PIB, enregistre une hausse modérée de 1,1% (2014 : +1,2%). Malgré une légère éclaircie en fin d'année, le climat de consommation reste morose en 2015 dû aux inquiétudes des ménages concernant l'évolution du marché du travail et leur pessimisme sur l'évolution future de la conjoncture. Après une reprise marquée en 2014, les investissements voient leur croissance ralentir (+1,6%). Les deux composantes des investissements subissent ce ralentissement avec respectivement une hausse de 2,2% pour la construction, qui avait enregistré depuis plusieurs années des taux de croissance supérieurs à 3%, et de 1,3% pour les biens d'équipements (2014 : 2,6%).

Baisse de l'industrie et progression des services

Après une croissance soutenue en 2014, l'industrie manufacturière subit le contrecoup de l'abandon du taux plancher EUR/CHF et enregistre une légère baisse (-0,9%) de sa valeur ajoutée. A noter, cependant, que la situation est très hétérogène au niveau des branches d'activité et que, par exemple, l'industrie pharmaceutique enregistre une forte croissance. La valeur ajoutée des services (y compris le commerce) connait, par contre, une hausse modérée. Le commerce de gros - soutenu par le commerce de transit - et d'importantes branches orientées vers le marché intérieur (santé, activités sociales, etc.) ont connu une évolution positive de leur valeur ajoutée. Par contre, l'hôtellerie-restauration affiche un résultat négatif (-3,0%). De son côté, après un ralentissement de sa croissance en 2014, le secteur financier (banques et assurances) enregistre une baisse de 1,7% due aux résultats moroses du secteur bancaire, tandis que les assurances enregistrent une forte croissance.

Hausse du revenu national brut (RNB)

Après une année anémique, le RNB à prix courants, qui mesure la somme des revenus nets perçus par les unités résidentes, retrouve le chemin de la croissance en 2015 (+1,6%). La hausse de 2015 est due à une diminution plus importante des revenus de la fortune versés à l'étranger (-22,7%) qui n'est que partiellement compensée par la baisse des revenus de la fortune reçus de l'étranger (-11,5%). Par contre, la forte croissance des revenus du travail reçus de l'étranger (+10,7%) ne suffit pas à compenser la hausse constante des rémunérations versées à des non-résidents (+4,5%), dont le niveau est bien supérieur. La réduction des revenus de la fortune versés à l'étranger s'explique par une forte contraction des revenus des investissements directs, après la forte croissance enregistrée par ces derniers en 2014. Il s'ensuit une hausse substantielle de 8,8 milliards de francs du solde de la balance des revenus des facteurs (travail et capital) qui permet à ce dernier de retrouver ses niveaux de 2012 et 2013. L'excédent de la balance des revenus s'élève ainsi à 14,8 milliards de francs en 2015.


 

Télécharger communiqué de presse

Ralentissement de la croissance en 2015
(PDF, 6 pages, 194 kB)


Autres langues


Documents associés

Comptes nationaux de la Suisse en 2015


 

https://www.bfs.admin.ch/content/bfs/fr/home/statistiques/economie-nationale/comptes-nationaux/produit-interieur-brut.assetdetail.560672.html