Alors que le graphique précédent compare la productivité du travail du secteur TIC et média à celle de l’économie marchande dans son ensemble, ce graphique illustre les éléments structurels de la contribution que la productivité du travail dans le secteur TIC apporte à l’évolution de la productivité du travail dans l’économie marchande (cf. « contribution » dans les définitions ci-dessous).
La contribution peut, à des fins d’analyse, se décomposer en plusieurs effets. Le premier effet est l’effet direct. Il reflète la variation de la productivité propre au secteur TIC. Le deuxième effet est l’effet de réallocation. Cet effet capte l’impact de la réallocation du facteur de production travail dans le secteur TIC sur la productivité de l’économie marchande. Une valeur positive signifie que la réallocation de l’emploi vers le secteur TIC a un effet positif sur la productivité du travail de l’économie marchande. Enfin, l’effet d’interaction représente une valeur résiduelle, qui ne peut être attribuée ni à l’effet direct ni à l’effet de réallocation.
Sur l’ensemble de la période concernée, la contribution du secteur TIC à la productivité du travail de l’économie marchande est systématiquement positive, à l’exception en 2003. Les années 2001, 2009 ou 2011, sont marquantes. En effet, alors que la productivité du travail de l’ensemble de l’économie marchande connaît un recul important du fait des aléas économiques, le secteur TIC voit sa productivité du travail augmenter et limite ainsi le recul de la productivité de l’économie marchande.
En observant les composantes de la contribution du secteur TIC à la productivité du travail, on remarque deux périodes distinctes. La première, de 1998 à 2001 montre que la principale cause de l’augmentation de la contribution du secteur TIC provient de l’effet de réallocation. Cet effet positif s’explique de la manière suivante : le secteur TIC connaît une productivité du travail supérieure à la moyenne nationale et durant la période, l’emploi a fortement augmenté dans ce secteur. Dès lors, une réallocation des forces de travail dans un secteur plus productif a contribué positivement à la hausse de la productivité du travail de l’ensemble de l’économie marchande.
Dès 2002, et jusqu’à présent (excepté 2011), une deuxième période se dégage. Elle se caractérise par l’impact de l’effet direct sur la contribution à la productivité du travail du secteur TIC. L’effet positif amené par le secteur TIC à la productivité de l’ensemble de l’économie marchande est dû presque exclusivement à la croissance de la productivité du travail propre au secteur TIC. Au cours de cette deuxième période (excepté en 2011), l’emploi du secteur TIC n’a pas évolué de manière assez importante pour influer sur la productivité du travail de l’économie marchande via l’effet de réallocation.