La statistique détaillée de la violence domestique enregistrée par la police a été actualisée avec les données de 2018 et 2019. Pour plus d'informations sur les années précédentes (à partir de 2009), voir "Informations supplémentaires".
En 2019, 19 669 infractions dans le domaine de la violence domestique ont été enregistrées par la police (2018 : 18 522), ce qui se traduit par une augmentation de 6,2% (+1147 infractions) par rapport à l’année précédente. Les voies de fait (32%), les menaces (22%), les injures (19%) et les lésions corporelles simples (10%) représentent 84% de toutes les infractions de violence domestique enregistrées par la police (2018 : 82%). Depuis 2009 ces valeurs sont restés relativement stable.
Pour 2019, 11 058 personnes lésées ont été enregistrées par la police. La valeur des personnes lésées est un peu plus élevée (+3,7%) par rapport à 2018 (10 653 personnes lésées). La répartition entre les sexes est restée relativement constante par rapport aux années précédentes (72% de femmes, 28% hommes).
La moitié des infractions enregistrées par la police concernant le domaine domestique en 2019 s’est produite dans une relation de couple et 28% dans une relation d’ex-couple. La part des femmes en pourcentage de personnes lésées dans une relation de couple et d’ex-couple est de 76% respectivement 79%. Les répartitions dans le couple ainsi que dans l’ex-couple sont relativement constantes depuis 2009.
En 2019, 29 homicides perpétrés ont été enregistrés suite à des violences domestiques (27 en 2018) sur un total de 46 homicides. Cela représente une proportion légèrement inférieure aux deux tiers. Parmi ces 29 homicides, 15 ont eu lieu dans une relation de couple dont 14 femmes et 1 homme ont succombé des suites de violences conjugales. En d’autres termes, une femme décède dans le cadre d’une relation de couple toutes les 4 semaines.
Les chiffres de cette année 2020 concernant l’évolution de la violence domestique seront publiés dans le cadre de la publication de la statistique policière de la criminalité en mars 2021.
Pour des informations complémentaires à propos de l’aide aux victimes et leur protection ainsi qu’en relation avec le coronavirus sont disponibles ici : https://www.sodk.ch/fr/corona/.
La révision de la statistique policière de la criminalité (SPC) en 2009 a constitué un progrès notable en matière d’observation statistique de la violence domestique. Depuis lors, des informations statistiques détaillées sur les infractions enregistrées par la police et sur les personnes prévenues ou lésées dans le contexte domestique sont disponibles.
En 2012, une première publication a été produite sur la thématique avec le soutien spécialisé et financier du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes (BFEG) :
Un certain nombre de graphiques et tableaux, qui se trouvent sur cette page Internet, ont été sélectionnés de la vue d'ensemble Violence domestique enregistrée par la police, 2012. Pour des informations complémentaires et des explications méthodologiques, veuillez-vous référer à cette publication.
Un récapitulatif des années 2009 à 2013 est également disponible dans l'actualité OFS ci-dessous :
Statistiquement, la définition de la violence dans un milieu social étroit ne résulte pas de dispositions juridiques mais est déduite de la relation entre la personne prévenue et la personne lésée. En conséquence, la violence domestique ne peut être définie que sur la base d’un choix d’infractions spécifiques. Pour ces infractions choisies, les polices cantonales relèvent la nature des relations qui lient la personne prévenue et la personne lésée au moment des faits. Lorsque la personne prévenue est le ou la partenaire de la personne lésée, son ex-partenaire ou un autre membre de sa famille, l’infraction enregistrée par la police est imputée au domaine domestique.
Les infractions considérées pour définir la violence domestique, selon le Code pénal suisse, sont les suivantes :
Art. 111 Meurtre
Art. 112 Assassinat
Art. 113 Meurtre passionnel
Art. 115 Incitation et assistance au suicide
Art. 116 Infanticide
Art. 118 al. 2 Interruption de grossesse punissable sans le consentement de la femme enceinte
Art. 122 Lésions corporelles graves
Art. 123 Lésions corporelles simples
Art. 124 Mutilation d'organes génitaux féminins (en vigueur depuis le 1er juillet 2012)
Art. 126 Voies de fait
Art. 127 Exposition
Art. 129 Mise en danger de la vie d’autrui
Art. 136 Remise à des enfants de substances pouvant mettre en danger leur santé
Art. 173 Diffamation
Art. 174 Calomnie
Art. 177 Injure
Art. 179septies Utilisation abusive d’une installation de télécommunication
Art. 180 Menaces
Art. 181 Contrainte
Art. 181a Mariage forcé, partenariat forcé (en vigueur depuis le 1er juillet 2013)
Art. 183 Séquestration et enlèvement
Art. 184 Séquestration et enlèvement: circonstances aggravantes
Art. 185 Prise d'otage
Art. 187 Actes d’ordre sexuel avec des enfants
Art. 188 Actes d’ordre sexuel avec des personnes dépendantes
Art. 189 Contrainte sexuelle
Art. 190 Viol
Art. 191 Actes d’ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement
Art. 193 Abus de la détresse
Art. 198 Désagréments causés par la confrontation à un acte d'ordre sexuel
Art. 260bis Actes préparatoires délictueux
Les catégories suivantes sont utilisées pour l’enregistrement de la relation entre personnes prévenues et lésées:
- Partenaires d’un couple
- Ex-partenaires d’un couple
- Relation parents-enfants (agression des parents contre les enfants ou
des enfants contre les parents)
- Autres relations familiales
En 2019, 19 669 infractions de violence domestique ont été enregistrées par la police. Par rapport à l’année précédente, cela représente une augmentation de 6% (+ 1 147 infractions).
|
2018 |
2019 |
---|---|---|
Total |
18 522 |
19 669 |
Homicides consommés (Art. 111-113/116) |
27 |
29 |
Homicides tentatives (Art. 111-113/116) |
52 |
50 |
Incitation et assistance au suicide (Art. 115) |
1 |
1 |
Interruption de grossesse sans le consentement de la femme enceinte (Art. 118 al. 2) |
1 |
2 |
Lésions corporelles graves (Art. 122) |
84 |
116 |
Lésions corporelle simples (Art. 123) |
2 122 |
2 035 |
Mutilation d'organes génitaux féminins (Art. 124)1) |
0 |
0 |
Voies de fait (Art. 126) |
5 724 |
6 379 |
Exposition (Art. 127) |
5 |
5 |
Mise en danger de la vie d'autrui (Art. 129) |
113 |
126 |
Remise à des enfants de substances pouvant mettre en danger leur vie (Art. 136) |
11 |
18 |
Diffamation (Art. 173) |
284 |
264 |
Calomnie (Art. 174) |
247 |
244 |
Injure (Art. 177) |
3 265 |
3 737 |
Utilisation abusive d'une installation de télécommunication (Art. 179septies) |
604 |
521 |
Menaces (Art. 180) |
4 122 |
4 314 |
Contrainte (Art. 181) |
778 |
732 |
Mariage forcé, partenariat forcé (Art. 181a) 2) |
3 |
8 |
Séquestration et enlèvement (Art. 183) |
122 |
113 |
Séquestration et enlèvement : circonstances aggravantes (Art. 184) |
6 |
2 |
Prise d'otage (Art. 185) |
0 |
1 |
Actes d'ordre sexuel avec des enfants (Art. 187) |
393 |
383 |
Actes d’ordre sexuel avec des personnes dépendantes (Art. 188) |
4 |
3 |
Contrainte sexuelle (Art. 189) |
193 |
205 |
Viol (Art. 190) |
246 |
287 |
Actes d’ordre sexuel commis sur une personne incapable discernement (Art. 191) |
35 |
24 |
Abus de détresse (Art. 193) |
1 |
1 |
Désagréments causés par la confrontation à un acte d'ordre sexuel (Art. 198) |
70 |
61 |
Actes préparatoires délictueux (Art. 260bis) |
9 |
8 |
2) Mariage forcé, partenariat forcé (Art. 181a CP) en vigueur depuis le 1er juillet 2013. Etat de la banque de données : 13.02.2020
Source : OFS - Statistique policière de la criminalité (SPC) 2019
Part de la violence domestique dans la violence enregistrée par la police
La relation entre la personne prévenue et la personne lésée est saisie pour une sélection d'infractions significatives en matière de violences domestiques afin de pouvoir analyser statistiquement ces dernières (voir définition de la violence domestique). Ces calculs ne tiennent compte que des infractions pour lesquelles une personne prévenue a été enregistrée et où la nature de sa relation avec la personne lésée a été saisie. En 2019, cette part était de 40%.
Type de relation entre lésé et prévenu
Le graphique suivant montre qu'en 2019, 52% du total des 19 669 infractions de violence domestique enregistrées par la police se sont produites entre partenaires et 28% entre ex-partenaires. Le tableau "Violence domestique : Infractions enregistrées par la police, selon le type de relation, 2019" montre les pourcentages des infractions par relation.
Répartition des personnes lésées et prévenues
Les quatre graphiques suivants montrent la répartition des personnes lésées et prévenues selon le sexe et par type de relation. La combinaison "homme prévenu-femme lésée" est la plus fréquente. Elle représente 76% resp. 78% des relations entre partenaires et ex-partenaires et 42% resp. 40% des relations parents et enfants et relations dans le reste de la famille.
Moment d'infraction
La répartition des infractions enregistrées selon le jour de la semaine, montre que les infractions de violence domestique sont le plus souvent commises en fin de semaine.
Lieu de commission de l'infraction
Le lieu de la commission de l'infraction est subdivisé en lieu privé et lieu public. Le lieu privé est défini par les "quatre murs", c’est-à-dire les endroits privés non accessibles à d’autres personnes. Les infractions commises entre partenaires et dans la relation parents-enfants se produisent le plus souvent entre les "quatre murs" du domicile, alors que la part correspondante est nettement plus faible pour les infractions de violence domestique entre ex-partenaires et dans les autres relations de parenté.
Définition de la violence grave
Les infractions peuvent être réparties en plusieurs catégories selon leur nature et leur gravité. Dans la vue d'ensemble « Violence domestique enregistrée par la police » de l'année 2012, les infractions sont classées en infractions graves et infractions de gravité moyenne. Sont considérées comme infractions de violence grave, les infractions suivantes : meurtre, assassinat, meurtre passionnel, infanticide, lésions corporelles graves, mutilation d'organes génitaux féminins, séquestration/enlèvement, prise d'otage, contrainte sexuelle, viol, actes d’ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement, incitation et assistance au suicide.
Personnes lésées et prévenues d’homicides consommés
Dans la SPC, le terme homicide regroupe les articles du code pénal suivants : art. 111 meurtre, art. 112 assassinat, art. 113 meurtre passionnel et art. 116 infanticide.
En 2019, 29 personnes sont décédées en raison de violence domestique, dont 19 personnes de sexe féminin. Un peu plus de la moitié (52%) de ces 29 homicides consommés se sont produits entre partenaires. Les 29 homicides ont été commis par 26 personnes prévenues, dont 88% d’hommes.
Sexe | Age | Total | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
H | F | <7 | 7-14 | 15-17 | 18+ | ||
Total homicides (Art. 111–113/116) | 10 |
19 | 5 | 4 | 0 | 20 | 29 |
au sein de partenaires | 1 |
14 | 0 | 0 | 0 | 15 | 15 |
au sein d'ex-partenaires | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
au sein d'une relation parents-enfants | 8 | 4 | 5 | 4 | 0 | 3 | 12 |
au sein d'un autre lien de parenté | X |
X | X | X | X | X | 2 |
Source : OFS - Statistique policière de la criminalité (SPC) 2019
Sexe | Age | Total | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
H | F | <7 | 7-14 | 15-17 | 18+ | ||
Total homicides (Art. 111–113/116) | 23 | 3 | 0 | 0 | 0 | 26 | 26 |
au sein de partenaires | 15 | 0 | 0 | 0 | 0 | 15 |
15 |
au sein d'ex-partenaires | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
au sein d'une relation parents-enfants | 9 | 3 | 0 | 0 | 0 | 12 | 12 |
au sein d'un autre lien de parenté | X | X | X | X | X | X | 2 |
Source : OFS - Statistique policière de la criminalité (SPC) 2019
Instrument de l'infraction
Le graphique suivant montre la répartition moyenne des infractions selon l'instrument de l'infraction pour les homicides consommés et tentés ainsi que les lésions corporelles graves de 2017 à 2019. Dans 32% des homicides consommés, l'instrument utilisé est une arme à feu. Dans les tentatives d’homicides, la personne lésée a été attaquée dans la plupart des cas au moyen d’une arme coupante/tranchante (50%) ou a subi une violence physique (33%). Quant aux lésions corporelles graves, elles sont généralement causées par la violence physique (62%).
Violence grave selon la relation et le type de violence
Le graphique suivant montre la répartition de la violence physique grave et de la violence sexuelle grave selon la relation.
Définition des taux
Dans la mesure où l’on dispose de données relatives à la nationalité et au statut de séjour des personnes prévenues et lésées, on peut calculer le taux de lésé/es ou de prévenu/es de façon différenciée selon la classe d’âge et le sexe pour déterminer dans quels groupes de population la violence domestique est la plus fréquente.
Le taux représente le nombre de personnes lésées identifiées, calculé pour 10’000 habitants du groupe de population correspondant :
Nombre de personnes lésées x 10'000
Taux = -------------------------------------------------------------------------------------
Nombre d’habitants du groupe de population correspondant
Ce taux ne peut pas refléter le taux de criminalité effectif, mais au mieux le taux de criminalité calculé, pour divers groupes, sur la base des enregistrements effectués par la police. Comme les personnes lésées de violence domestique enregistrées par la police (93%) sont principalement des personnes faisant partie de la population résidante permanente (personnes de nationalité suisse, personnes de nationalité étrangère avec un permis de séjour B, C ou Ci, diplomates et fonctionnaires internationaux), seule cette catégorie de personnes a été prise en considération dans les présentations par classe d’âge, ceci étant toujours corrélé avec la population de référence correspondante.
Femmes lésées d’infractions de violence grave dans le couple et ex-couple
De 2017 à 2019, en moyenne 466 femmes lésées de violence domestique grave dans le couple ou ex-couple ont été enregistrées par la police. Le taux d’exposition des femmes étrangères est presque 3,6 fois plus élevé dans le couple et 2,2 fois plus élevé dans l’ex-couple.
Pour interpréter ces deux exploitations, il convient de noter qu’il s’agit de petits nombres.
Personnes lésées d'actes de violence domestique selon le sexe et le type de relation
Dans le contexte domestique, les personnes lésées de sexe féminin sont beaucoup plus représentées que celles de sexe masculin. En 2019, les femmes représentaient 72% des personnes lésées (11 058) enregistrées par la police. Cette répartition inégale entre femmes et hommes est particulièrement visible dans le couple actuel et le couple séparé.
Fréquences des enregistrements par personne lésée
Dans la SPC, une personne lésée ou prévenue est enregistrée une fois par affaire. Une affaire représente l’ensemble des infractions considérées dans le cadre d’une plainte ou d’une enquête policière. La même personne peut être enregistrée par la police plusieurs fois dans une année civile ou sur plusieurs années. Le graphique ci-dessous présente la répartition en pourcentage pour les personnes lésées selon la fréquence d’enregistrement.
En 2019, 91% des personnes lésées de violence domestique connues par la police ont été enregistrées une fois en raison de violence domestique. Au cours des trois dernières années (2017-2019), cette part diminue à 87% et devient encore plus petite (85%) si on considère les dernières cinq années (2015-2019). Cela signifie qu’entre 2015 et 2019, 15% des personnes lésées ont été enregistrées plusieurs fois à cause de violence domestique.
Personnes lésées dans le couple et l'ex-couple selon l’infraction et le sexe
Comme le montrent les graphiques suivants pour le couple actuel et le couple séparé, la répartition moyenne pour les années 2017 à 2019 des femmes et hommes lésés, est différentes selon les actes punissables.
Définition des taux
Dans la mesure où l’on dispose de données relatives à la nationalité et au statut de séjour des personnes prévenues et lésées, on peut calculer le taux de lésé/es ou de prévenu/es de façon différenciée selon la classe d’âge et le sexe pour déterminer dans quels groupes de population la violence domestique est la plus fréquente.
Le taux représente le nombre de personnes lésées identifiées, calculé pour 10 000 habitants du groupe de population correspondant :
Nombre de personnes lésées x 10 000
Taux = ----------------------------------------------------------------
Nombre d’habitants du groupe de population
correspondant
Ce taux ne peut pas refléter le taux de criminalité effectif, mais au mieux le taux de criminalité calculé, pour divers groupes, sur la base des enregistrements effectués par la police. Comme les personnes lésées de violence domestique enregistrées par la police (94%) sont principalement des personnes faisant partie de la population résidante permanente (personnes de nationalité suisse, personnes de nationalité étrangère avec un permis de séjour B, C ou Ci, diplomates et fonctionnaires internationaux), seule cette catégorie de personnes a été prise en considération dans les présentations par classe d’âge, ceci étant toujours corrélé avec la population de référence correspondante.
Personnes lésées dans le couple et l'ex-couple selon l’âge et le sexe
Si on compare les taux moyens, pour les années 2017 à 2019, de personnes lésées enregistrées de sexe masculin avec ceux de sexe féminin dans le couple et le couple séparé, on constate que le taux est plus élevé chez les femmes dans presque toutes les classes d’âge.
L’exposition des femmes dans le couple actuel et dans le couple séparé est 3,1 fois, respectivement 3,6 fois plus élevée que celle des hommes.
Personnes lésées de violence domestique selon le type de relation et l’âge
Les deux graphiques suivants montrent les taux d’exposition moyens pour les années 2017 à 2019 des personnes lésées d’infractions de violence connues par la police selon le type de relation et l’âge. Entre 25 et 39 ans, le taux cumulé pour les femmes est le plus élevé, les agressions étant ici majoritairement commises par le ou la partenaire ou ex-partenaire. La fréquence des agressions est plus élevée lorsqu'il s'agit de partenaires actuel(le)s que d'ex-partenaires.
Chez les lésés de sexe masculin, on retrouve un modèle similaire, mais les taux d'exposition moyens sont inférieurs et les variations en fonction de la classe d'âge sont moins fortes. Les taux d'exposition les plus élevés chez les lésés de sexe masculin sont entre 30 et 39 ans.
Exemple de lecture : Dans la classe d’âge des 25-29 ans, en moyenne 35 femmes pour 10 000 habitantes de la même classe d’âge ont été enregistrées par année par la police entre 2017 et 2019 en tant que lésées de violence domestique.
Personnes lésées de violence domestique selon la nationalité et le statut de séjour
Les personnes enregistrées par la police comme lésées de violence domestique sont dans la plupart des cas (94%) des personnes faisant partie de la population résidante permanente.
Femmes lésées dans le couple et l'ex-couple selon la nationalité et l’âge
En ne considérant que les personnes lésées de sexe féminin enregistrées par la police pour les années 2017 à 2019, dans le couple et le couple séparé, mais en distinguant celles de nationalité suisse des étrangères résidantes, on observe en moyenne que ces dernières sont plus exposées, cela tant entre partenaires (3,8 fois) qu’entre ex-partenaires (2,4 fois) et pour presque toutes les classes d’âge.
Personnes lésées par leurs parents et le reste de la famille
Les deux graphiques suivants présentent les taux de personnes enregistrées par la police agressées par leurs parents ou une autre personne de la famille pour les années 2017 à 2019. Les taux moyens des personnes lésées de sexe féminin sont dans presque toutes les classes d’âge plus élevés que ceux des personnes de sexe masculin.
Dans les deux graphiques suivants, seules les personnes mineures enregistrées par la police de 2017 à 2019 ont été considérées (total : 3 931). Le premier graphique présente la répartition des personnes lésées par leurs parents et/ou par une autre personne de la famille selon le type d’infraction et le sexe. Globalement, 57% des personnes lésées sont des filles dans cette statistique. Leur part est supérieure à 50% dans la majorité des infractions punissables présentées ici.
Le deuxième graphique montre la répartition des personnes lésées mineures selon le type d’infraction et la relation. 81% des filles et des garçons ont été agressés par leurs parents et 19% par d'autres personnes de leur famille. La part des personnes agressées par leurs parents prédomine dans presque toutes les infractions pénales.
Personnes prévenues de violence domestique selon le sexe et le type de relation
Dans le contexte domestique, les hommes prévenus de violence sont beaucoup plus représentés que les femmes. En 2019, les hommes constituent le 75% des personnes prévenues (10 495) de violence domestique enregistrés par la police.
Fréquences des enregistrements par personne prévenue
Dans la SPC, une personne lésée ou prévenue est enregistrée une fois par affaire. Une affaire représente l’ensemble des infractions considérées dans le cadre d’une plainte ou d’une enquête policière. La même personne peut être enregistrée par la police plusieurs fois dans une année civile ou sur plusieurs années. Le graphique ci-dessous présente la répartition en pourcentage pour les personnes prévenues selon la fréquence d’enregistrement.
En 2019, 90% des auteurs de violence domestique connus par la police ont été enregistrés une fois en raison de violence domestique. Au cours des trois dernières années (2017-2019), cette part diminue à 85% et devient encore plus petite (83%) si on considère les dernières cinq années (2015-2019). Cela signifie qu’entre 2015 et 2019, 18% des personnes prévenues ont été enregistrées plusieurs fois par la police à cause de violence domestique.
Définition des taux
Dans la mesure où l’on dispose de données relatives à la nationalité et au statut de séjour des personnes prévenues et lésées, on peut calculer le taux de lésé/es ou de prévenu/es de façon différenciée selon la classe d’âge et le sexe pour déterminer dans quels groupes de population la violence domestique est la plus fréquente.
Le taux représente le nombre de prévenus identifiés, calculé pour 10 000 habitants du groupe de population correspondant :
Nombre de personnes prévenues dès 10 ans x 10 000
Taux = -------------------------------------------------------------------------
Nombre d’habitants du groupe de population
correspondant dès 10 ans
Ce taux ne peut pas refléter le taux de criminalité effectif, mais au mieux le taux de criminalité calculé, pour divers groupes, sur la base des enregistrements effectués par la police. Comme les personnes prévenues de violence domestique enregistrées par la police (92%), sont principalement des personnes faisant partie de la population résidante permanente (personnes de nationalité suisse, personnes de nationalité étrangère avec un permis de séjour B, C ou Ci, diplomates et fonctionnaires internationaux), seule cette catégorie de personnes a été prise en considération dans les présentations par classe d’âge, ceci étant toujours corrélé avec la population de référence correspondante.
Personnes prévenues dans le couple et l'ex-couple selon l’âge et le sexe
Les hommes sont beaucoup plus souvent enregistrés par la police comme personnes prévenues de violence domestique que les femmes. Leur taux moyen de 2017-2019, est plus élevé dans le couple actuel (3,5 fois) et séparé (3,8 fois) que celui des femmes prévenues.
Personnes prévenues de violence domestique selon le type de relation et l’âge
Les deux graphiques suivants montrent les taux moyens des années 2017 à 2019 des personnes prévenues de violence domestique enregistrées par la police selon l’âge et la relation. Chez les femmes et les hommes le taux cumulé est particulièrement élevé de 30 à 39 ans.
Exemple de lecture : Dans la classe d’âge des 35-39 ans, entre 2017 et 2019, en moyenne 35 hommes pour 10 000 habitants de la même classe d’âge ont été enregistrés par année par la police en tant que prévenus de violence domestique.
Personnes prévenues dans le contexte domestique selon la nationalité et le statut de séjour
La plupart des personnes prévenues (92%) appartiennent à la population résidante.
Femmes prévenues dans le couple et l'ex-couple selon la nationalité et l’âge
Dans la comparaison entre les Suissesses enregistrées par la police comme prévenues et les femmes étrangères, on constate, pour les années 2017 à 2019, dans le couple ainsi dans l'ex-couple, une surreprésentation moyenne (4,1 fois resp. 2,7 fois) des femmes étrangères dans presque toutes les classes d’âge.
Hommes prévenus dans le couple actuel et le couple séparé
Les hommes suisses enregistrés comme prévenus par la police représentent un taux plus faible que les hommes étrangers de la population résidante. Pour les années 2017 à 2019, on constate une surreprésentation moyenne des prévenus étrangers dans toutes les classes d'âge.
Parents et enfants prévenus
De 2017 à 2019, en moyenne 1 129 personnes de la population résidante ont été enregistrées par la police pour avoir agressé leurs enfants. Parmi celles-ci, 69% étaient des hommes et 31% des femmes. Le taux le plus haut est observé dans la classe d’âge des 40-49 ans pour les hommes, et pour les femmes dans la classe d’âge des 35-39 ans. Si on compare les hommes et les femmes prévenus, on constate une surreprésentation des hommes dans presque toutes les classes d’âge.
De 2017 à 2019, la police a enregistré en moyenne 410 personnes de la population résidante pour des actes de violence à l’égard de leurs parents ; 78% d’entre elles étaient de sexe masculin et 22% de sexe féminin. Les personnes âgées de 15 à 19 ans présentent ici le taux le plus élevé pour les deux sexes. Dans presque toutes les classes d’âge, les hommes sont surreprésentés.
Pour interpréter cette exploitation, il convient de noter qu’il s’agit d’un petit nombre de cas.
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