Communiqué de presse

Accouchements et santé maternelle en 2017 Recul du recours aux césariennes et aux épisiotomies en 2017

17.05.2019 - En 2017, 85 990 femmes ont accouché dans un hôpital ou une maison de naissance suisse. Le taux de césarienne est en léger recul depuis 2014. Le recours à l’épisiotomie (incision du périnée) a plus fortement diminué: elle a été pratiquée lors d’un accouchement par voie basse sur six en 2017, contre un sur quatre en 2012. Par ailleurs, le nombre de femmes faisant appel à la procréation médicalement assistée a poursuivi la baisse entamée depuis 2010. Ce sont là quelques-uns des nouveaux résultats publiés par l'Office fédéral de la statistique (OFS).

La très grande majorité des accouchements intervenus en 2017 dans une institution a eu lieu à l’hôpital (98,3%). La part des accouchements en maison de naissance a augmenté depuis 2012 (+0,6 point de pourcentage), mais reste inférieure à 2%. Plus de la moitié (56,5%) des accouchements sont de type vaginaux non instrumentaux, un tiers (32,3%) sont des césariennes et un dixième (11,1%) nécessitent l’utilisation de ventouses ou de forceps. Cette distribution est comparable à celle de 2012.

Baisse importante des épisiotomies

La manière dont se déroulent les accouchements par voie basse a évolué entre 2012 et 2017. Le déclenchement du travail est devenu un peu plus fréquent (+2,5 points de pourcentage) et intervient lors d’un accouchement sur quatre (26,2%) en 2017. Le recours à l’épisiotomie a par contre connu une baisse notable (–7,9 points de pourcentage). Cette intervention touche 17,0% des femmes ayant accouché par voie basse et elle est pratiquée principalement lors d’accouchements vaginaux instrumentaux.

Les déchirures graves (troisième et quatrième degré) du périnée n’ont pas augmenté malgré un moindre recours aux épisiotomies. Les déchirures du périnée, tous degrés de gravité confondus, affectent plus de la moitié (54,7%) des femmes accouchant par voie basse en 2017. Dans la majorité des cas (94,7%) ce sont des déchirures du premier ou deuxième degré.

Le recours aux césariennes diminue légèrement

Depuis 2014, un très léger recul du taux d’accouchement par césarienne (–1,4 point de pourcentage) est enregistré. La Suisse reste cependant un des pays européens avec un très haut taux de césarienne (32,3%). Lorsque l’enfant se présente en siège, de manière anormale et lors de naissances multiples, le recours aux césariennes est important (respectivement 94,0%, 72,0% et 79,9% des cas). Ce mode opératoire est également davantage utilisé pour les femmes ayant une assurance-maladie privée (45,6% d’entre elles accouchent par césarienne) ainsi que pour les femmes les plus âgées, avec un taux de 50,7% de césariennes chez les femmes de 40 ans et plus.

Peu de complications graves suite à un accouchement

L’âge des femmes à l’accouchement ne cesse d’augmenter depuis les années 1970. La part des mères de plus de 35 ans a triplé (11,3% en 1970 contre 32,2% en 2017) alors que les mères de moins de 20 ans sont devenues très rares (3,6% en 1970 contre 0,4% en 2017).

L’augmentation de l’âge des femmes à l’accouchement accroît les risques de morbidité maternelle, particulièrement les prééclampsies (troubles hypertensifs), ainsi que le risque de séjour en soins intensifs. Cependant les taux de morbidité maternelle restent extrêmement bas et les complications suite à une grossesse ou à un accouchement conduisant au décès de la parturiente sont très rares (5 décès pour 100 000 naissances vivantes ont été dénombrés entre 2007 et 2016).

Moins de recours à la procréation médicalement assistée

La statistique de la procréation médicalement assistée met par ailleurs en évidence une légère baisse entre 2016 et 2017 du nombre de femmes ayant suivi un traitement de procréation médicalement assistée (–3,2%); ce nombre (5854) est le plus bas depuis 2007. L'âge moyen des femmes ayant commencé un premier traitement est stable depuis une dizaine d’années, autour de 36 ans. Depuis le 1er septembre 2017, le dépistage préimplantatoire (DPI) est autorisé en Suisse et il a permis à 55 couples d’analyser leurs embryons avant le transfert in utero.

La fécondation in vitro a abouti à une grossesse chez 44% des femmes traitées. Les traitements ont permis la naissance de 2188 enfants vivants (+1,2% depuis 2016). 15,9% des accouchements faisant suite à une procréation médicalement assistée comptaient plusieurs enfants.

Vous trouverez des informations complémentaires et des graphiques dans le document PDF ci-dessous.


 

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Recul du recours aux césariennes et aux épisiotomies en 2017
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