Le travail bénévole est un indicateur de la cohésion d'une société et il est d'une importance centrale pour différents aspects de la mesure globale du bien-être. Il fait partie du capital social car il favorise les contacts personnels, le soutien à autrui dans le cadre de réseaux sociaux et l'engagement personnel au service de la collectivité. Le travail bénévole est en outre une activité par laquelle des biens et des services sont proposés (par des organisations de jeunesse, des partis politiques, des associations sportives, par ex.).
Le travail bénévole présente aussi un lien direct avec le bien-être. D'une part, il fait partie de la dimension du bien-être « Travail et loisirs ». Il importe à cet égard de savoir dans quelle mesure le travail bénévole est compatible avec le travail rémunéré, le travail domestique et familial et les loisirs (work-life-balance). D'autre part, le travail bénévole fait partie de la dimension du bien-être « Réseau social ». Cet aspect est encore plus marqué ici que dans le travail domestique et familial du fait des prestations fournies à des institutions, à des organisations et à des ménages.
Etat au 14 décembre 2023
Principaux résultats
La population résidante permanente de la Suisse accomplit en moyenne 1,6 heures par semaine de travail bénévole (0,4 heure pour le travail bénévole organisé et 1,2 heures pour le travail bénévole informel). Cela correspond à un total de 621 millions d'heures en 2020. Le taux de participation se monte à 41%. Les hommes consacrent davantage de temps à des activités bénévoles au sein d'associations et d'organisations, alors que les femmes s'investissent plus dans l'aide informelle à des proches et à la parenté.
Contexte
Les mesures prises pour protéger la population contre la pandémie de COVID-19 ont restreint le travail bénévole organisé en 2020. La part de la population résidante de 15 ans ou plus à s’être engagée en 2020 au sein d’associations ou d’organisations est de 15,9%, alors qu’elle atteignait 19,5% en 2016. Mis à part les personnes de 15 à 24, tous les groupes d’âge consacrent moins de temps au travail bénévole organisé en 2020 qu’en 2016.
La part de la population résidante permanente de 15 ans ou plus ayant accompli du travail bénévole informel a légèrement augmenté (entraide entre voisins, garde des enfants, services ou soins à des proches ou à des connaissances vivant dans un autre ménage), elle atteint 32,5% en 2020, alors qu’elle se montait à 31,7% en 2016. Par rapport à 2016, le taux de participation a augmenté parmi les 25 à 64 ans, mais diminué chez les 65 ans ou plus. Une évolution qui s’explique par les restrictions concernant les contacts et la mobilité en général destinées notamment à protéger la population âgée dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Si l'on considère le nombre d’heures investi aux activités bénévoles informelles par semaine en fonction de l’âge, les hommes et les femmes de 55 ans et plus y consacrent plus de temps que les personnes de 15 à 54. Ce sont les femmes de 65 à 74 ans qui y vouent le plus de temps avec 7,5 heures par semaine.
Comparaison avec des données subjectives
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Comparaison internationale
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Tableaux
Méthodologie
Le module «Travail non rémunéré » fournit des données sur le travail domestique, familial et bénévole en Suisse. Le travail non rémunéré est défini comme une activité productive qui n’est certes pas rétribuée, mais qui pourrait en principe être effectuée contre rémunération par des tiers (« critère de la tierce personne »). L’enquête sert à déterminer les différentes activités non rémunérées et à mesurer le temps qui y est consacré pour un jour de référence donné. Le travail bénévole est recensé pour le mois précédant l'interview. Le bloc de questions sur le travail non rémunéré est intégré tous les trois à quatre ans, depuis 1997, dans l'enquête suisse sur la population active (ESPA).
Dans le module « Travail non rémunéré » de l’ESPA 2016, les questions sur le bénévolat informel ont été nouvellement formulées. Les personnes interrogées peuvent fournir diverses prestations d’aide informelle à plusieurs personnes vivant dans d’autres ménages. Avant 2016, on ne tenait compte que du temps investi au total dans toutes les prestations d’aide. À partir de 2016, on compte séparément le temps consacré à chaque personne soutenue. Une rupture de série entre 2013 et 2016 ne pouvant être exclue du fait de cette adaptation, les comparaisons dans le temps ne sont possibles qu’avec certaines réserves.
En 2010, l'ESPA a fait l'objet d'une importante révision en 2010. Les résultats sur le temps consacré au travail bénévole ne sont que partiellement comparables avec ceux d'avant 2010.
Définitions
Publications