Le bruit est un son jugé indésirable et gênant. Il peut nuire à la santé et à la qualité de vie. Le bruit a en outre une dimension sociale et économique en pouvant conduire par exemple à une dépréciation immobilière ou à une ségrégation sociale.
L’indicateur « Nuisances sonores » montre le nombre de personnes qui sont exposées, d’après les calculs de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), à des immissions sonores supérieures aux valeurs limites. Ces données objectives sont complétées par des informations subjectives sur la part des divers groupes de population ressentant le bruit comme gênant. Les immissions sonores représentent une part des effets des activités humaines sur la société et illustrent un aspect essentiel de la qualité de l'environnement.
Etat au 16 novembre 2020
Principaux résultats
La principale source du bruit est le trafic routier. En 2015, 13% de la population suisse, soit environ une personne sur sept, était exposée durant la journée à son domicile à un bruit du trafic routier supérieur aux valeurs limites fixées dans l’ordonnance sur la protection contre le bruit, contre 12% ou environ une personne sur huit pendant la nuit.
Le bruit du trafic ferroviaire et celui du trafic aérien dérangent nettement moins de personnes: en 2015, 0,2% des personnes étaient affectées durant la journée par le bruit du trafic ferroviaire et 1% durant la nuit. En ce qui concerne le bruit du trafic aérien, les parts correspondantes étaient de 0,3% le jour et 0,9% la nuit.
Contexte
Le bruit peut avoir des effets de différentes sortes. Il peut provoquer du stress, de la nervosité et des troubles du sommeil et ainsi porter atteinte à la santé. Les immissions sonores peuvent en outre avoir des conséquences économiques (réduction de la valeur de biens immobiliers et coûts de santé dus au bruit) ainsi que des conséquences sociales et spatiales négatives (les personnes les moins favorisées vivent davantage dans des endroits bruyants, car les coûts du logement tendent à y être plus bas).
Pour protéger la population contre les atteintes sonores, les bases légales prévues sont la loi sur la protection de l'environnement (LPE) et l'ordonnance sur la protection contre le bruit (OPB), lesquelles visent à ce que les habitants concernés ne soient pas dérangés par les immissions sonores restantes. Des valeurs limites concernant le bruit sont fixées dans l'OPB. Elles dépendent du type de bruit, du moment de la journée et de l'utilisation de la zone concernée. Ainsi, différentes limites sont en vigueur pour des zones de détente, d'habitation, artisanales ou industrielles. Ne sont pas réglementés dans l'OPB les bruits provoqués par exemple par le voisinage, les cloches d'églises, les aboiements, le clapotis de fontaines, les établissements publics ou les installations de sport et de loisirs. La nuisance provoquée par ces types de bruit est évaluée au cas par cas.
Comparaison avec des données subjectives
En 2019, le bruit du trafic au domicile était ressenti comme très dérangeant ou plutôt dérangeant par 31% de la population, contre 24% en 2015 et 23% en 2011 (voir l'indicateur « Perception des conditions environnementales »).
Comparaison internationale
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Méthodologie
Les données proviennent de la banque de données sonBASE de l’OFEV, basée sur un système d’information géographique (SIG) combinant des données sur les niveaux sonores avec des données géocodées fournies par les offices fédéraux du développement territorial (ARE), des routes (OFROU), des transports (OFT), de l’aviation civile (OFAC), de la statistique (OFS), du sport (OFSPO) et du système coordonné de la protection de la population du DDPS.
Définitions
Définition de l'indicateur
L’indicateur montre le nombre de personnes qui sont exposées, d’après les calculs de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), à des immissions sonores supérieures aux valeurs limites, en distinguant le bruit du trafic routier, ferroviaire et aérien.