Les activités économiques et humaines marquent le paysage de leurs empreintes. Le développement de fonctions fondamentales, comme l’habitat, le travail, la mobilité et les loisirs, ont pour effet de transformer l’utilisation du sol. La pression qui s’exerce sur le sol, ressource non renouvelable, n’a cessé de croître ces dernières années.
Selon la statistique de la superficie, les surfaces d’habitat et d’infrastructure comprennent toutes les aires et les installations servant à l'habitat, aux transports, à la production (sans l'agriculture ni la sylviculture), au commerce et aux services, à l'approvisionnement et à l'élimination, ainsi qu'à la détente.
En 2013/18, la surface moyenne d’habitat et d’infrastructure par habitant est de 396 m2; elle varie fortement selon les bassins d’emploi : de moins de 150 m2 par habitant dans ceux de Genève, Bâle ou Zurich à plus de 1000 m2 par habitant dans différents bassins d’emploi situés aux Grisons ainsi que dans ceux de Porrentruy, Zweisimmen-Lenk et Faido (à noter que dans ces derniers bassins d’emploi, la part de la surface d’habitat et d’infrastructure dans la surface totale est de moins de 10%). Ces valeurs élevées s’expliquent en grande partie par la part importante des infrastructures par habitant dans la périphérie, par exemple pour les surfaces consacrées aux transports. De manière générale, plus le milieu construit est urbain, dense et compact, plus la valeur de l’indicateur est faible; plus il est décentralisé et rural, plus la valeur est élevée.
Ces trente dernières années, sur l’ensemble de la Suisse, la surface d'habitat et d'infrastructure a évolué parallèlement au nombre d'habitants. La surface moyenne d’habitat et d’infrastructure par habitant pour la Suisse est passée de 391 m2 pour le relevé 1979/85 à 396 m2 pour celui de 2013/18, soit une croissance de 5 m2 par habitant. Elle a toutefois atteint des valeurs supérieures à 400 m2 par habitant lors des périodes de relevés intermédaires. Cette évolution varie toutefois beaucoup selon les bassins d’emploi: la croissance a été supérieure à la moyenne suisse dans un peu plus de la moitié des bassins d’emploi, notamment dans de nombreuses régions rurales du Jura et des Alpes, alors qu’elle reste plutôt faible, voire négative, dans une bonne partie des régions d'agglomérations (par exemple dans celles de l’arc lémanique, de Fribourg, Bâle, Zurich, Winterthour ou encore Lugano).
Durant cette même période, la surface d’habitat et d’infrastructure en valeur absolue a augmenté dans tous les bassins d’emploi, les croissances les plus faibles (moins de 10%) étant enregistrées dans ceux de Genève, Bâle et Zurich, les plus fortes (plus de 50%) dans ceux de Payerne-Estavayer, Bulle, Martigny, Sion et Porrentruy. Mis à part Porrentruy, ces bassins d’emploi enregistrent d’ailleurs également une forte croissance de la population. Il faut rappeler que l’évolution de la surface moyenne d’habitat et d’infrastructure par habitant est déterminée par deux variables: l’évolution des surfaces et l’évolution de la population.
Le parc de logements a augmenté de plus de 45% entre 1990 et 2021, ce qui représente une plus forte croissance que celle de la population (résidante permanente) qui a cru de près de 30% durant la même période. La construction de logements s’est accrue principalement aux confins des agglomérations, dans des bassins d'emploi situés autour de Zurich et de Bâle notamment, le long du bassin lémanique ainsi qu'entre Lausanne et Berne (en particulier Bulle, Payerne-Estavayer, Nyon et Morat), ou encore dans la vallée du Rhône. Elle a par contre connu une croissance plus faible dans les grands centres, dans certaines régions de l’Arc jurassien, ainsi que dans des régions plus rurales.
Comme les années précédentes, les loyers les plus élevés se trouvent en 2021 dans les communes urbaines d’une grande agglomération (selon la typologie des communes de l’OFS de 2012), les loyers les plus bas dans les communes rurales périphériques. Le niveau moyen des loyers a augmenté dans tous les types de communes depuis l'année 2000, de manière plus marquée (en terme de pourcentage) dans les communes urbaines ainsi que dans les communes d’un centre rural.
Informations supplémentaires
Tableaux
Définitions
Surface d'habitat et d'infrastructure: Selon la statistique de la superficie, ces surfaces comprennent toutes les aires et les installations servant à l'habitat, aux transports, à la production (sans l'agriculture ni la sylviculture), au commerce et aux services, à l'approvisionnement et à l'élimination, ainsi qu'à la détente. La catégorie "surfaces d'infrastructure spéciale" regroupe les installations d'approvisionnement et d'élimination (énergie, eaux usées, ordures ménagères, etc.), les sites d'extraction de matériaux, les décharges, les chantiers et les friches et bâtiments désaffectés, ainsi que les bâtiments situés sur de telles surfaces.
Logement: Par logement on entend l’ensemble des pièces qui constituent une unité de construction et qui ont un accès autonome depuis l’extérieur ou depuis un espace commun à l’intérieur du bâtiment (cage d’escaliers). Au sens de la statistique, un logement dispose d’un équipement de cuisine (cuisine ou cuisinette). Une maison individuelle comporte un seul logement; les maisons individuelles avec un ou plusieurs petits logements supplémentaires sont saisies comme maisons à plusieurs logements. Sont dénombrés tous les logements, qu’ils soient destinés à des ménages privés ou des ménages collectifs.
Région MS (définition de l'OFS sur la base du Recensement fédéral de la population RFP de 2000): L’ensemble du territoire de la Suisse est subdivisé en 106 unités. Certaines régions MS (MS = mobilité spatiale) s’étendent au-delà des limites des cantons. Le découpage en régions MS date des années 1980. Le but des régions MS était de pouvoir disposer, sur l’ensemble du territoire, de microrégions comparables. Pour cela, les communes ont été attribuées à de petits groupes de communes, selon des critères fonctionnels et économiques et selon un modèle centre-périphérie.
Typologie des communes 2012 (OFS): La typologie des communes 2012 a été élaborée à l’aide d’un arbre de décision à trois niveaux. Les communes de Suisse sont réparties d’abord en trois catégories d’après la définition de l’Espace à caractère urbain 2012 (voir ci-dessus). Elles sont ensuite réparties en 9 puis en 25 catégories, qui constituent les deux niveaux de la typologie des communes. La répartition en 9 catégories repose sur des critères de densité, de taille et d’accessibilité, auxquels s’ajoutent des critères socio-économiques pour la subdivision en 25 catégories.
Bassins d'emploi (définition de l'OFS de 2018): Les bassins d’emplois sont des territoires dans lesquels la majorité des personnes actives habite et travaille. La méthode statistique de délimitation utilise la matrice des flux pendulaires entre toutes les communes de Suisse. Au total ce sont 101 bassins d'emploi qui sont ainsi définis.
Méthodologie
Statistique de la superficie: Les valeurs pour des petites surfaces ne sont pas assurées statistiquement. Elles sont sujettes à une erreur aléatoire. Une surface de 10ha compte une erreur aléatoire de +/-6,2 ha, une surface de 100ha une erreur de +/-20ha. Au niveau des régions MS, la surface d'habitat et d'infrastructure la plus petite est de 397ha.
Logements: Il est possible d’établir des comparaisons entre les structures des bâtiments et des logements du RFP2000 et celles de la StatBL2010, car l’influence des rectifications saisies dans le RegBL sur les résultats d’ensemble de la StatBL2010 est relativement modeste. Les améliorations qualitatives apportées au RegBL peuvent toutefois entraîner, pour certaines communes, des écarts plus importants entre la mise à jour continue des données tirées du RFP2000, basée sur l’augmentation liée à la construction, et les résultats de la StatBL2010.
Contact
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