Comptes économiques de la sylviculture

Les comptes économiques de la sylviculture (CES) couvrent toutes les activités de la sylviculture suisse, de la production de bois sur pied à l’exploitation du bois brut destiné à être transformé en aval dans les branches de l’industrie du bois ou en énergie.

Ces comptes décrivent l’économie de la sylviculture suisse, de la production au revenu primaire dégagé par ce secteur, avec des éléments sur l’accumulation de capital (investissements, etc.) et sur le patrimoine productif (actifs non financiers). Le stock de bois sur pied est également évalué.

Valeur de production

Depuis 1990, la sylviculture suisse a été marquée par deux tempêtes : Vivian (1990) et Lothar (fin 1999). Lothar a particulièrement modifié le processus de production, avec une importance plus marquée des prestations contractuelles et de la mécanisation. Le marché suisse du bois est aussi sensible à d’autres facteurs : l’évolution de la construction indigène et dans les pays limitrophes, la demande en bois d’énergie, ainsi que le taux de change CHF/Euro, qui influence fortement les prix du bois d’œuvre importés.

Stock de bois sur pied

Les forêts couvrent plus de 30% du territoire de la Suisse, pour un volume de bois sur pied de 443 millions de m³. 62% de ce stock d’arbres vivants pourrait être utilisé en couvrant les coûts d’exploitation, ce qui représente une valeur potentielle de 9 milliards de francs en 2022. Ce potentiel économique est fortement influencé par le niveau des prix sur le marché du bois. En Suisse, une partie significative des forêts se trouvent dans les régions à fort relief et d’accès difficile, rendant leur exploitation onéreuse.

Productivité du travail

La productivité du travail est surtout influencée par l’augmentation de la quantité de bois exploitée par unité de travail annuel, et par l'essor des activités secondaires non sylvicoles. Le recours depuis la fin des années 1990 à une nouvelle génération de machines - les récolteuses intégrales ou « processeurs » -, qui mécanisent fortement le bûcheronnage, le conditionnement et le transport du bois brut jusqu'au bord des routes forestières, a contribué à augmenter la productivité du travail.

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