Taux de chômage au sens du BIT

Le taux de chômage exprime la part des personnes sans emploi par rapport à la population active et fournit des informations sur la proportion de diplômés des hautes écoles qui n'ont pas pu s'intégrer sur le marché du travail. Une année après l’obtention du diplôme, la grande majorité des diplômés des hautes écoles a trouvé un emploi. En effet, le taux de chômage au sens du BIT s’élève à 3,3% parmi les titulaires d’un master d’une haute école universitaire (HEU) et est de 2,9% parmi les titulaires d’un bachelor d’une haute école spécialisée (HES). Particulièrement faible, il est de 0,4% parmi les personnes ayant obtenu un diplôme d’une haute école pédagogique (HEP).

Situation un an après l’obtention du diplôme (diplômés 2020)

En 2021, les questions relatives au statut sur le marché du travail ont été révisées afin de permettre une comparaison directe avec les résultats de l'Enquête suisse sur la population active (ESPA). À partir de la deuxième enquête de 2021 (1 an après l'obtention du diplôme en 2020), de nouvelles questions ont été introduites afin de distinguer les personnes actives et les personnes sans emploi, tout en conservant les définitions du BIT. En raison de ces changements, les séries temporelles ne sont plus directement comparables à partir de l'année 2021.

Au niveau des groupes de domaines d’études, les titulaires d’un master HEU en Médecine et pharmacie sont particulièrement peu nombreux à être au chômage (0,7%). Le taux de chômage des personnes ayant obtenu un master dans un autre groupe de domaines d’études se situe entre 1,8% (Sciences techniques) et 4,4% (Sciences humaines et sociales).

Parmi les titulaires d’un bachelor HES, le taux de chômage est nettement plus important dans le domaine Musique, arts de la scène et autres arts (12,1%) que dans les autres domaines d’études, où le taux se situe entre 5,3% (Design) et 0,4% (Santé). Cependant, il faut noter qu’en général le diplôme de bachelor en Musique, arts de la scène et autres arts ne prépare pas à l’exercice d’une profession et que la plupart des diplômés dans ce domaine d’études entrent dans la vie professionnelle après avoir obtenu un diplôme de master. C’est pourquoi le taux de chômage des titulaires d’un master HES en Musique, arts de la scène et autres arts est, avec 4,3%, nettement inférieur à celui des titulaires d’un bachelor du même domaine d'études.

Situation cinq ans après l'obtention du diplôme (diplômés 2016)

En 2021, les questions relatives au statut sur le marché du travail ont été révisées afin de permettre une comparaison directe avec les résultats de l'Enquête suisse sur la population active (ESPA). À partir de la deuxième enquête de 2021 (5 ans après l’obtention du diplôme en 2016), de nouvelles questions ont été introduites afin de distinguer les personnes actives et les personnes sans emploi, tout en conservant les définitions du BIT. En raison de ces changements, les résultats de l'enquête longitudinale auprès de la cohorte de diplômés 2016 ne sont plus directement comparables (rupture entre la première et la cinquième année après l'obtention du diplôme).

En 2021, cinq ans après la fin de leurs études, les titulaires d’un master d’une haute école universitaire (HEU) sont, avec 2,3%, significativement plus souvent sans emploi que les titulaires d’un bachelor d’une haute école spécialisée (HES : 1,4%) et les personnes diplômées d’une haute école pédagogique (HEP : 0,2%).

En 2017, une année après la fin des études, les titulaires d’un master HEU ont également enregistré le taux de chômage le plus élevé (4,8%), la différence avec les titulaires d’un bachelor HES (4,1%) étant légèrement moins marquée. Le taux de chômage des titulaires d’un diplôme d’enseignement HEP est quant à lui resté stable et se situait déjà à un niveau très bas un an après l’obtention du diplôme (0,6%).

Cinq ans après la fin des études, les taux de chômage des titulaires d’un master HEU parmi les différents groupes de domaines d’études se situent dans une fourchette de 0,5% et 3,9%. Le taux de chômage des diplômés en Médecine et pharmacie est le plus faible (0,5%). Avec un taux de 3,9%, les diplômés en Sciences exactes et naturelles affichent le taux de chômage le plus élevé.

Un an après l'obtention de leur diplôme, les titulaires d'un master HEU en Médecine et pharmacie ont enregistré le taux de chômage le plus faible (1,7%) et ceux en Sciences humaines et sociales le taux le plus élevé (6,5%). Même s'il n'est pas possible d'établir une comparaison directe avec la situation cinq ans après la fin des études, un recul significatif du chômage se dessine dans la plupart des groupes de domaines d'études, à l'exception des Sciences économiques ainsi que du domaine Interdisciplinaire et autre.

En 2021, cinq ans après la fin des études, les titulaires d’un bachelor HES en Musique, arts de la scène et autres arts (près de 0%) sont les moins nombreux à être sans emploi. Le taux de chômage est le plus élevé parmi les titulaires d’un bachelor HES en Design (3,4%).

Un an après l'obtention de leur diplôme, les titulaires d'un bachelor HES en Santé ont enregistré le taux de chômage le plus bas (1,5%) et ceux des domaines d'études Design (9,2%) et Musique, arts de la scène et autres arts (9,0%) les taux les plus élevés. Même s'il n'est pas possible d'établir une comparaison directe avec la situation cinq ans après l'obtention du diplôme, un recul significatif du chômage se dessine dans la plupart des domaines d'études, à l'exception de l'Architecture, construction et planification, de l'Agriculture et économie forestière ainsi que du Travail social.

Les diplômés par rapport à la population active en Suisse

Les graphiques ci-dessous présentent une série temporelle du taux de chômage des diplômés une année et cinq ans après la fin des études et la comparent à celle de la population active en Suisse pour la même période de référence. Afin d’assurer la comparaison avec la population active en Suisse, les diplômés résidant à l’étranger ont été exclus des analyses. Dans le graphique, les années correspondent aux années de relevé et non aux années de diplôme.

En 2021, les questions permettant de déterminer le statut sur le marché du travail dans l'Enquête auprès des personnes diplômées des hautes écoles (EHA) et l'Enquête suisse sur la population active (ESPA) ont été révisées. En raison de ces changements, les séries temporelles ne sont plus directement comparables à partir de l'année 2021.

Le taux de chômage de la population active en Suisse s’élevait à 4,8% en 2009. Après avoir légèrement baissé en 2011 à 4,4%, il a de nouveau atteint un niveau avoisinant 4,8% entre 2013 et 2017. Retombé à 4,4% en 2019, il affiche son plus haut niveau en 2021 (5,1%). Sur cette même période, l’évolution du taux de chômage est similaire parmi les titulaires d’un bachelor HES ou d’un master HEU interrogés une année après la fin des études.

Les titulaires d’un bachelor HES affichent un taux de chômage inférieur à celui de la population active en Suisse pour chaque point de comparaison. En revanche, les titulaires d’un master HEU étaient, jusqu’en 2009, plus souvent sans emploi que la population active en Suisse. Entre 2009 et 2011, le taux de chômage des titulaires d’un master HEU a cependant enregistré une baisse importante (-2 points de pourcentage), se situant depuis lors également à un niveau inférieur à celui de la population active en Suisse. Sur toute la période considérée, le taux de chômage des diplômés d’une HEP est nettement inférieur à celui de la population active en Suisse et de leurs homologues diplômés d’un autre type de haute école. Après avoir diminué entre 2007 et 2009, passant de 1,6% à 0,4%, il s’est ensuite maintenu à un niveau inférieur à 1%. Même s'il n'est pas possible de procéder à une comparaison directe des séries temporelles, il apparaît que les diplômés d’une haute école de la cohorte 2020 ont été moins touchés par le chômage que ceux de la cohorte 2018, malgré la pandémie COVID-19.

Cinq ans après la fin des études, le taux de chômage des diplômés se situe, pour chaque point de mesure, clairement en-dessous de celui enregistré dans la population active en Suisse, quel que soit le type de haute école considéré. Les titulaires d’un diplôme d’enseignement affichent des taux particulièrement faibles, ne dépassant pas 1% cinq ans après l’obtention du diplôme.

Par rapport aux années 2009 et 2019, le taux de chômage des titulaires d’un master HEU et des titulaires d’un bachelor HES n'a pas changé de manière significative en 2021.