Taux d’activité des 15-64 ans

Recommandé par l'UE, le taux d'activité est l'un des indicateurs les plus importants du marché du travail. Une participation stable au marché du travail favorise considérablement l'intégration. Un rapprochement des taux d'activité de différents groupes de population signifierait une tendance à l'égalisation de la participation au marché du travail pour les deux groupes - du moins sur le plan quantitatif et sans tenir compte de la situation spécifique de chaque branche économique. De fortes disparités dans les taux d'activité peuvent être interprétées comme le signe de possibles défaillances au regard des normes usuelles et effectives de la vie active en Suisse.

Globalement, les taux d’activité des personnes âgées de 15 à 64 ans de différents statuts migratoires sont proches en 2020. Toutefois, le taux d’activité est légèrement plus bas dans la population issue de la migration de 1^re et 2^e génération ou plus que dans la population non issue de la migration (83% contre 85%).

C’est le contraire lorsque l’on observe les taux d’activité en équivalence plein temps (EPT) où le taux de la population issue de la migration est supérieur à celui de la population non issue de la migration. La 1^re génération et la 2^e génération ou plus présentent des taux plus élevés que la population non issue de la migration (respectivement 75 % et 74% contre 72%).

Alors que parmi les hommes le taux d’activité et le taux d’activité en EPT présentent les mêmes tendances selon le statut migratoire, on observe des réalités différentes chez les femmes.

En effet, chez les hommes, ceux issus de la migration de 2^e génération ou plus présentent le taux d’activité, ainsi que le taux d’activité en EPT le plus bas (respectivement 85% et 83%). Les hommes de 1^re génération, quant à eux, présentent les taux d’activité les plus élevés (90% et 88% pour le taux d’activité en EPT) ; plus élevés que ceux non issus de la migration (88% et 85%).

Parmi les femmes, on observe des différences selon le type de taux d’activité considéré. Si les femmes non issues de la migration présentent un taux d’activité plus élevé (82%) que les femmes issues de la migration, quelle que soit la génération observée (77% pour celles de 1^re génération, 80% pour celles de 2^e génération), les mêmes femmes présentent le taux d’activité en EPT le plus bas (60% contre environ 62% dans la 1^re génération et 63% dans la 2^e génération ou plus).

Entre 2012 et 2020, les taux d’activité et les taux d’activité en EPT des 15-64 ans ont augmenté de manière contrastée dans tous les groupes de population observés. La population issue de la migration de 1^re génération connait l’augmentation la plus forte (+2,2 points de pourcentage).

Concernant les taux d’activité en EPT, l’augmentation la plus forte peut également être observée au sein de la 1^re génération (+3,4 points de pourcentage), alors que l’augmentation la plus faible se trouve au sein de la population non issue de la migration (+1,0 point de pourcentage).

Dans l’Espace Mittelland, la population non issue de la migration présente un taux d’activité significativement plus élevé que la population issue de la migration. Pour ce qui est du taux d’activité en EPT, la population issue de la migration a les taux d’activité les plus élevés dans toutes les grandes régions.

Avec des taux d’activité de 76% et, en EPT, de 66%, la population non issue de la migration vivant au Tessin présente les chiffres les plus bas. C’est parmi la population non issue de la migration vivant en Suisse centrale que l’on trouve les taux les plus élevés : 87% et 75% (EPT).