Situation professionnelle des mères et des pères

Cet indicateur relève les écarts de situation professionnelle sur le marché du travail des parents dans les différents groupes de population, selon qu'ils soient seuls ou en couple.

Mères
Les mères travaillent le plus souvent à temps partiel. 62% d’entre elles travaillent à moins de 90%. En fonction du statut migratoire, il existe des différences nettes dans la situation professionnelle des mères. Si les mères issues de la migration sont proportionnellement plus nombreuses à être sans activité professionnelle (22% contre 13% pour les mères non issues de la migration), elles sont également plus nombreuses à travailler à plein temps (24% contre 11%). Les mères qui ne sont pas issues de la migration travaillent plus souvent à temps partiel (75%) que les mères qui en sont issues (48%).

Pères
Les pères travaillent majoritairement à plein temps (près de 80% dans les deux groupes de population). Seuls 2% des pères non issus de la migration sont inactifs, tandis que la proportion est de 5% auprès des pères issus de la migration. 14% des pères non issus de la migration travaillent à temps partiel contre 9% des pères issus de la migration.

Entre 2011 et 2019, le taux de mères travaillant à plein temps et à temps partiel bas est resté stable (respectivement environ 12% et 34% chez les mères nées en Suisse/non issues de la migration et 23% et 18% chez les mères nées à l’étranger/issues de la migration). En revanche, le taux des mères inactives des deux groupes de population a significativement diminué durant la période analysée (chez les mères nées en Suisse/non issues de la migration de 19% en 2011 à 13% en 2019; chez les mères nées à l’étranger/issues de la migration de 28% à 22% pour la même période de temps). Le taux des mères travaillant à haut temps partiel a par contre significativement augmenté chez les mères nées en Suisse/non issues de la migration passant de 34% en 2011 à 41% en 2019 et chez les mères nées à l’étranger/issues de la migration passant de 25% à 30% pour la même période de temps. Ainsi, le haut temps partiel est devenu la situation professionnelle prédominante des mères, qu’elles soient issues ou non de la migration.

Si la participation au marché du travail diffère entre les mères avec partenaire selon leur statut migratoire, l’âge du plus jeune enfant vivant dans le ménage influence également la situation professionnelle de ces deux groupes.

La part des mères travaillant à plein temps avec partenaire est toujours deux à trois fois supérieure parmi celles issues de la migration de la 1^re génération que parmi celles qui ne sont pas issues de la migration, et ce, quel que soit l’âge du plus jeune enfant du ménage. Parmi les mères issues de la migration de 1^re génération, le taux de mères travaillant à temps plein est significativement plus élevé que parmi les mères issues de la 2^e génération ou plus, mais seulement lorsque le plus jeune enfant a entre 4 et 12 ans. Chez les mères issues de la 1^re génération, plus le dernier-né est âgé, plus le taux de mères à plein temps augmente.

Tout comme pour celles travaillant à plein temps, la part des mères sans activité professionnelle avec partenaire est significativement supérieure dans la population issue de la migration de 1^re génération (25%) que dans la population issue de la migration de 2^e génération et celle non issue de la migration (13%). Lorsque l’enfant le plus jeune a entre 0 et 3 ans, les mères de 1^re génération présentent le plus haut taux d’inactivité avec 33%.