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Mouvement naturel de la population 2018 L'année 2018 a été marquée par une hausse des divorces

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Evolutions contrastées des naissances, décès, mariages et divorces en 2022

27.06.2019 - En 2018, le nombre de divorces a progressé de 4% par rapport à 2017. Si les comportements en termes de divorce restent inchangés, on estime que deux mariages sur cinq pourraient se terminer un jour par un divorce. La Suisse a également enregistré davantage de mariages, de naissances et de décès. Seuls les partenariats enregistrés ont baissé. Tels sont les résultats définitifs de la statistique du mouvement naturel de la population de l'Office fédéral de la statistique (OFS).

À partir de la fin des années 60, les divorces ont rapidement augmenté jusqu’en 1999, où leur nombre s’élevait à 20 800. Le record a été atteint en 2010 avec 22 100 dissolutions de mariages. Les pics observés correspondent à des changements de loi en matière de divorces (cf. encadré et graphique). Les raisons pour lesquelles les personnes mettent un terme à leur mariage ne sont pas relevées dans cette statistique issue des registres officiels.

De nombreux divorces après 20 ans ou plus de mariage

16 500 jugements de divorce ont été prononcés en 2018, soit une augmentation de 4,0% par rapport à l'année précédente. La hausse concerne aussi bien les couples suisses (+0,6%), mixtes (+3,0%) ou étrangers (+12,4%).

40% des divorces ont lieu dans les 10 premières années de mariage et 30% après 20 ans ou plus de vie commune. La durée moyenne du mariage au moment du divorce s’élève à 15,2 ans. Si les comportements observés en 2018 restent identiques à l'avenir, on estime que deux mariages sur cinq (40,2%) pourraient se terminer un jour par un divorce.

Depuis la moitié des années 90, le nombre de divorces qui impliquent des enfants mineurs est passé sous la barre des 50%. En 2018, 46% touchent des enfants mineurs contre 60% en 1970.

Genève est le canton qui compte le plus de divorces par rapport à sa population (2,4‰), alors qu’Uri est celui qui en compte le moins (1,1‰). Pour comparaison, la Suisse dénombre 1,9 divorce pour 1000 habitants.

Les mariages dans l’air du temps

En 2018, 40 700 mariages ont été célébrés, soit 0,3% de plus qu’en 2017. Cette hausse concerne aussi bien les unions entre ressortissants suisses (+0,5%) que celles entre ressortissants étrangers (+2,1%). Les mariages mixtes sont par contre en diminution (–0,8%). La nuptialité, soit la propension à se marier, continue cependant de diminuer: la part estimée d’hommes et de femmes qui pourraient se marier un jour baisse d’année en année.

La belle saison est propice aux mariages, notamment juin et août 2018, où ils ont été les plus nombreux.

Zurich reste le canton où l’on dénombre le plus de mariages pour 1000 habitants, soit 5,5‰. Neuchâtel est celui qui en enregistre le moins (3,6‰). Pour comparaison, ce taux s’élève à 4,8‰ pour la Suisse.

Des mères de plus en plus âgées

Le nombre de naissances s’est élevé à 87 900 en 2018 contre 87 400 en 2017 (+0,5%). L’indicateur conjoncturel de fécondité reste toutefois stable, à 1,5 enfant par femme. Les femmes ont des enfants de plus en plus tard. On dénombre d’ailleurs 35 femmes de 50 ans ou plus qui ont accouché en 2018. L’âge moyen de la mère à la naissance du premier enfant se monte à 30,9 ans. Avec 11,2 naissances pour 1000 habitants, Fribourg est le canton avec le taux le plus élevé de Suisse. Le Tessin est celui qui affiche le taux le plus faible (7,2‰). Au niveau national, on en dénombre 10,3‰.

Le nombre de naissances hors mariage a augmenté de 22 000 en 2017 à 22 600 en 2018 (+2,5%), ce qui correspond à plus d’une naissance sur quatre. Parallèlement, le nombre de reconnaissances se monte à 21 900 cas, soit 2,3% de plus que l’année d’avant.

L’espérance de vie continue d’augmenter pour les hommes

En 2018, 67 100 personnes sont mortes, soit 0,2% de plus que l'année passée. Cette augmentation concerne les femmes (+0,4%) et les étrangers (+4,5%). On compte, en Suisse, 7,9 décès pour 1000 habitants. Bâle-Ville est le canton qui en compte le plus (10,7‰) et Zoug celui qui en compte le moins (6,5‰).

À la naissance, l’espérance de vie évolue différemment pour les hommes et pour les femmes. Celle des hommes est passée de 81,4 ans en 2017 à 81,7 ans en 2018 et celle des femmes est restée stable à 85,4 ans. L’écart entre l’espérance de vie des femmes et des hommes est de 3,7 ans en 2018, alors qu’il était de 5,7 ans en 2001. À 65 ans, l’espérance de vie augmente légèrement. Celle des hommes est passée de 19,7 ans en 2017 à 19,9 ans en 2018 et celle des femmes de 22,5 ans à 22,7 ans. Depuis 2001, elle a progressé plus fortement chez les hommes (+2,6 ans) que chez les femmes (+1,6 an).

Part de partenariats féminins toujours plus importante

En 2018, 700 couples de même sexe ont choisi la voie du partenariat enregistré, soit une diminution de 11,3% par rapport à l’année précédente. Bien que la part de couples d’hommes soit plus élevée dans les partenariats enregistrés, celle des couples de femmes n’a jamais été aussi importante (61% contre 39%).

Appenzell Rhodes-Intérieures, Genève, Bâle-Ville et Zurich sont les cantons qui en enregistrent le plus par rapport à leur population, Schaffhouse, Appenzell Rhodes-Extérieures et Jura ceux qui en enregistrent le moins. À Uri, Obwald et Nidwald, aucun partenariat n’a été enregistré.

Vous trouverez des informations complémentaires sous forme de tableaux et de graphiques dans le document PDF ci-dessous.


 

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