Medienmitteilung

Publication des tableaux standard de l'enquête suisse sur la santé 2012 Près d'un cinquième des actifs occupés soumis à de fortes tensions au travail

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Une personne sur deux en Suisse prend des médicaments chaque semaine

Neuchâtel, 18.02.2014 (OFS) - Près d'une personne active occupée sur cinq ressent la plupart du temps ou toujours du stress au travail. Les personnes déclarant un stress important présentent également cinq fois plus souvent des symptômes de dépression. Le recours aux soins médicaux en raison de problèmes psychiques a augmenté au cours des 15 dernières années. Le nombre de personnes qui portent des lunettes ou des lentilles de contact s'est aussi accru: elles représentent près de deux tiers de la population. Ce sont là quelques-uns des résultats de l'enquête suisse sur la santé 2012 de l'Office fédéral de la statistique (OFS). Plus de 160 tableaux standard renseignent sur l'état de santé de la population suisse.

La grande majorité de la population estime que sa santé (83%) et sa qualité de vie (92%) sont bonnes, voire très bonnes. Toutefois, 18% de la population présente des symptômes de détresse psychologique. Des exigences élevées dans la vie professionnelle peuvent contribuer à créer des ennuis de santé et des problèmes psychiques. 17% des actifs occupés sont toujours ou le plus souvent stressés au travail et 44% le sont parfois. Lorsqu'on leur demande s'ils ont le sentiment d'être vidés émotionnellement dans leur travail, 18% des actifs occupés sont plutôt ou entièrement d'accord avec cette affirmation, ce qui peut être considéré comme le signe d'un risque d'épuisement professionnel (burnout). Les personnes très stressées au travail ou risquant d'avoir un burnout ont une probabilité cinq ou six fois plus élevée d'avoir une dépression que les actifs occupés qui ne sont pas soumis à de telles tensions.

Les femmes consultent plus souvent pour des problèmes psychiques que les hommes

6% de la population souffre de dépression. Les symptômes dépressifs touchent davantage les femmes (7%) et les jeunes (10%) que les hommes (6%) et les personnes âgées (3%). Les femmes prennent environ deux fois plus d'antidépresseurs que les hommes (5% contre 3%) et consultent plus souvent un médecin en cas de dépression. Si une femme sur dix s'est déjà fait traiter une fois pour dépression, ce n'est le cas que d'un homme sur seize. Le taux de traitement des personnes dépressives reste faible: une sur quatre a consulté un médecin au cours des douze mois précédant l'enquête pour soigner sa dépression. La demande de consultations pour des problèmes psychiques a toutefois augmenté au cours des 15 dernières années, passant de 4,1% à 5,4%. Elle est néanmoins restée stable depuis 2007.

Le soutien social est bénéfique

Le soutien social est une ressource importante pour lutter contre l'humeur dépressive et surmonter les difficultés de la vie. 39% de la population peut compter sur un soutien social fort, alors que 12% ne peut espérer qu'un soutien faible. La probabilité d'avoir une dépression est environ trois plus élevée chez les personnes déclarant un faible soutien social que chez celles qui peuvent compter sur un soutien moyen à fort.

Plus de 160 tableaux sur de multiples aspects, comme les lunettes et les appareils orthodontiques

Les 160 et quelques tableaux standard de l'enquête suisse sur la santé 2012 donnent une vue d'ensemble des résultats de cette enquête. Ils informent sur l'état de santé et les comportements pouvant l'influencer. Un tableau indique par exemple que 64% de la population porte des lunettes ou des lentilles de contact. La proportion s'élève à 87% chez les personnes de 65 ans et plus. La part de personnes portant des lunettes s'est accrue de 5 points au cours des 20 dernières années. 28 % de la population a porté une fois dans sa vie un appareil orthodontique. Plus de la moitié des jeunes et des jeunes adultes ont eu ou ont un tel appareil (54%). Qu'il s'agisse de lunettes, de lentilles de contact ou d'appareils orthodontiques, on observe des disparités sociales: les personnes ayant une formation supérieure sont proportionnellement plus nombreuses à en porter que celles qui n'ont suivi que la formation obligatoire.